Combomatix – Chinese Songs For Bad Boys
Extrait du numéro 90 de Tsugi (mars 2016)
Jusqu’à aujourd’hui, le garage était un des rares genres musicaux à ne compter dans ses rangs aucune véritable star. Mais ça, c’était avant. Alors que Ty Segall, King Tuff ou les Oh Sees personnifient la branche la plus démocratisée de ce cousin crado du rock, le mouvement n’a fort heureusement pas perdu toute velléité antisociale. Loin des Burgerama et autres festivals américains, la culture garage continue de se répandre dans les caves humides et mal éclairées des bourgades françaises, des endroits où se rassemblent encore et toujours des amateurs de riffs rageurs, de paroles un brin débiles et surtout d’acouphènes. Le terrain de jeu préféré d’un duo considéré par beaucoup comme le pionnier du garage made in France. Combomatix. Un groupe qui voue depuis dix ans sa “carrière” à l’efficacité. Un adjectif qui décrit bien sa musique, aussi sauvage que brute et rapide. Pas de chichis chez ces Rennais, ils sont là pour réveiller l’homme des cavernes qui se cache derrière une façade faite d’éducation et de codes sociaux. Ce nouvel album doté d’un titre rigolo définit bien l’appellation garage, une musique bête et méchante, honnête et sans concession. Posez vos cerveaux, les Mister Bean du rock sont de retour. On adore. (Thibault Strzelczyk)
Chinese Songs For Bad Boys (Howlin Banana/Retard Records), sorti le 19 février.