Working Men’s Club revient en ressuscitant l’esprit Madchester
Après un excellent premier album, le quatuor de Manchester Working Men’s Club vient d’annoncer son second disque, Fear Fear, à paraître le 15 juillet. Une annonce accompagnée d’un single très prometteur.
Sydney Minsky-Sargeant, leader de Working Men’s Club, n’était même pas né quand la Haçienda a fermé. Pourtant, du haut de ses 20 ans, il semble connaître par cœur l’histoire de ce club mythique. Et semble vouloir ramener au goût du jour l’esprit Madchester, incarné par les Happy Mondays ou les Stone Roses. Mais sa culture et son ambition ne s’arrête pas là, comme il l’expliquait dans le numéro 133 de Tsugi : « À treize ans, je voulais tout savoir. Je lisais et écoutais tout ce qui était disponible sur la scène new-yorkaise du CBGB, sur l’afrobeat, sur le funk nigérian des années 70, sur Joy Division, sur Lou Reed, sur la musique cubaine, sur l’électro originelle de Sheffield, sur la techno de Detroit… »
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Qu’est-ce qui résulte d’un tel mélange d’influences ? Une rencontre frontale entre punk et acid house, qui génère immédiatement une surcharge d’énergie. Une énergie de danse, bien entendu. Un premier album sans titre et autoproduit en 2020 a su attirer l’attention (notamment de Baxter Dury ou des Fat White Family). Il s’agit maintenant de confirmer avec ce second effort, Fear Fear, à paraître le 15 juillet, cette fois sur le label Heavenly Recordings.
Un premier single, « Widow », montre que l’ambition du groupe est montée d’un cran. Celui-ci est d’ailleurs devenu parfaitement paritaire avec l’arrivée d’Hannah Cobb à la guitare et aux claviers. Mais cet abandon du minimalisme n’empêche pas cette rencontre entre dance et ambiance sombre. D’autant que ce disque, né durant le confinement, entend bien exprimer cette rage et cette frustration qui en a résulté. Comme l’explique Minsky-Sargeant : « Le premier album était avant tout une documentation personnelle, au niveau des paroles ; celui-ci vient flouter la distinction entre point de vue personnel et extérieur à propos de ce qu’il se passe ». On leur dit à bientôt pour suer face à eux sur le dancefloor.