Skip to main content
Ā© Alice MoitiĆ©
2 mars 2022

šŸ—ž Interview : dans les secrets de l’album de Jacques

par Alexis Bernier

ApreĢ€s sā€™eĢ‚tre fait voler son mateĢriel et avoir publieĢ une anthologie de ses boucles eĢtranges pour tourner la page, Jacques est parti enregistrer au Maroc. Il revient avec LIMPORTANCEDUVIDE, un album excellent, mais pas du tout dansant.

Article issu du Tsugi 147 : Radio Activity, La folle histoire des radios musicales : des pirates aux webradios,Ā disponible Ć  la commande enĀ ligne.

 

Il y a eu un malentendu lorsque Jacques est apparu sur la sceĢ€ne il y a cinq ans. ApreĢ€s son premier EP, Tout est magnifique, et surtout les concerts quā€™il donnait en creĢant des boucles dansantes aĢ€ partir de bruits dā€™objets, on a trop vite voulu en faire un nouvel espoir de la french touch alors que la house, le dancefloor, ce nā€™est vraiment pas sa culture, comme on lā€™a compris lors dā€™une rencontre organiseĢe avec Laurent Garnier pour le centieĢ€me numeĢro de Tsugi. Ceux qui ont eĢcouteĢ Ā« Dans la radio Ā» ne seront neĢanmoins pas surpris par lā€™orientation treĢ€s Ā« chanson Ā» de ce premier album reĢussi. Difficile de deĢfinir ce disque, ni pop anglaise ni chanson francĢ§aise. AĢ€ 30 ans, Jacques invente une troisieĢ€me voie pleine de fantaisie avec un album dont lā€™ambition est de rencontrer un large public. On lui souhaite en tout cas.

Il y a quatre ans, tu disais vouloir enregistrer ton premier album aĢ€ la manieĢ€re de tes Ā« lives Ā» improviseĢs avec des objets. En deĢfinitive, tu livres un disque pop plus classique. Que sā€™est-il passeĢ ?

AĢ€ lā€™eĢpoque je disais quā€™il fallait que je fasse mon Homework. Je ne sais pas si jā€™ai reĢussi, mais en tout cas jā€™ai le sentiment dā€™avoir appris aĢ€ faire de la musique durant cette peĢriode dā€™isolement au Maroc. Une veĢritable meĢtamorphose. Mon deĢlire autour des objets et de lā€™improvisation, cā€™eĢtait super marrant, mais jā€™ai fini par en percevoir les limites. Jā€™ai longtemps travailleĢ aĢ€ une organisation me permettant de limiter au maximum le temps entre la naissance dā€™une ideĢe et sa livraison au public. Jā€™eĢtais fascineĢ par la techno la plus pointue et la transe du dancefloor. Mais le processus pour faire de la techno avec des objets est devenu si lourd que jā€™ai enregistreĢ des chansons paralleĢ€lement, comme une reĢcreĢation. Jusquā€™au moment ouĢ€ jā€™ai compris que ces enregistrements, plus spontaneĢs, eĢtaient plus inteĢressants.

Tu as fini par admettre que la chanson te convient mieux ?

Jacques et la techno, cela a toujours eĢteĢ une fausse piste. AĢ€ lā€™eĢpoque, je nā€™avais pas assez confiance en moi et jā€™essayais de reĢpondre aĢ€ la demande. Je tirais dans tous les sens. Jā€™ai galeĢreĢ longtemps avant de trouver ce truc des concerts avec des objets. Alors, quand lā€™accueil a eĢteĢ positif, je me suis volontiers engouffreĢ dans la breĢ€che, mais rapidement je me suis vu donnant toujours dans vingt ans des concerts avec mes objets dans des salles des feĢ‚tes. Cā€™est aĢ€ ce moment-laĢ€ que je me suis dit que je devais changer de sceĢnario. Jā€™avais fait un hold-up suffisant pour avoir de quoi vivre et travailler tranquillement durant deux ans au Maroc. Sans ce break, je nā€™aurais pas pu faire cet album, je courais dā€™un live aĢ€ un autre. Je sentais que quelque chose clochait, mais je ne savais pas quoi.

Cela dit, apreĢ€s avoir eĢcouteĢ Ā« Dans la radio Ā» on nā€™est pas forceĢment surpris de la forme que prend ton album.

Si la forme a changeĢ, entre Tout est magnifique, qui mā€™a fait connaiĢ‚tre, et LIMPORTANCEDUVIDE aujourdā€™hui, je raconte la meĢ‚me chose. Ā« Dans la radio Ā» pointait deĢjaĢ€ dans cette direction. Ce qui est diffeĢrent cā€™est que ma musique sā€™adresse doreĢnavant aĢ€ beaucoup plus de gens. Jā€™ai fini par admettre que jā€™aimais la pop. Jā€™ai arreĢ‚teĢ de dire Ā« le top 50 cā€™est de la merde Ā». Jā€™ai reĢaliseĢ quā€™en disant cĢ§a, je meĢprisais la plupart des gens. Jā€™eĢtais snob dans un milieu de snobs. Cā€™eĢtait bon pour ma carrieĢ€re, mais pas pour ma musique. Artistiquement cā€™eĢtait steĢrile. Partir au Maroc mā€™a permis de changer dā€™univers. Jā€™ai enregistreĢ dā€™autres titres plus techno que je sortirai un jour, mais je pense quā€™il est plus inteĢressant de les faire exister autrement quā€™aĢ€ travers un album. Je ne suis pas encore pleinement satisfait par le mix entre ce que je faisais aĢ€ mes deĢbuts et ma musique actuelle. Il y aurait pu y avoir plus dā€™objets dans ce disque. Je sais que je peux faire mieux, mais cā€™est compliqueĢ de trouver le bon eĢquilibre. Jā€™ai eĢteĢ treĢ€s inspireĢ, je dirais meĢ‚me habiteĢ, par Sophie, surtout depuis son deĢceĢ€s. AĢ€ sa mort, jā€™ai eu une sorte de reĢveĢlation Sophie, je lā€™entendais partout. La seĢparation des Daft Punk mā€™a eĢgalement marqueĢ. Cela a eĢteĢ deux eĢveĢ€nements qui mā€™ont libeĢreĢ. MeĢ‚me si mon album ne ressemble ni aĢ€ lā€™un ni a lā€™autre, jā€™ai longtemps eĢteĢ inhibeĢ par la peur de copier des gens que jā€™aime. Depuis quā€™ils ne sont plus laĢ€, je suis habiteĢ par lā€™envie de leur rendre hommage.

En parlant des Daft Punk, ton peĢ€re, comme celui de Thomas Bangalter, a eĢteĢ musicien lui-meĢ‚me. Il tā€™a aideĢ ?

Mon peĢ€re sā€™appelle EĢtienne Auberger, il a sorti un album en 1987 (on trouve ses chansons sur YouTube, ndr). Cā€™eĢtait de la varieĢteĢ avec un peu dā€™humour, mais il nā€™est pas producteur et nā€™a pas joueĢ le roĢ‚le du peĢ€re de Thomas. Il mā€™a influenceĢ neĢanmoins. Il a eu une expeĢrience musicale un peu malheureuse. Il eĢtait treĢ€s satisfait de ses maquettes qui lui avaient permis de signer un beau contrat, mais lors de lā€™enregistrement au studio du chaĢ‚teau dā€™HeĢrouville, le producteur et les musiciens sont partis dans une direction qui ne lui plaisait pas. Il sā€™est senti deĢposseĢdeĢ de ses chansons. DeĢgouĢ‚teĢ par ce milieu, il mā€™a eĢleveĢ dans une meĢfiance eĢnorme, jā€™ai beaucoup de mal aĢ€ deĢleĢguer. Cā€™est sans doute pour lui prouver que cā€™est possible que jā€™ai voulu faire ce disque entieĢ€rement seul, meĢ‚me si en deĢfinitive je ne suis pas certain que cela soit une bonne chose. Jā€™aurais pu mā€™entourer de gens dā€™expeĢrience pour mā€™aider. Dā€™une certaine manieĢ€re, je porte le fardeau de devoir Ā« venger mon peĢ€re Ā». Cette expeĢrience lā€™a traumatiseĢ, il nā€™a plus jamais enregistreĢ. Je crois quā€™il a fait de la musique pour de mauvaises raisons. Il devait avoir quelque chose aĢ€ prouver, mais quand il sā€™est retrouveĢ aĢ€ la teĢleĢ, chez Jacques Martin, il sā€™est demandeĢ ce quā€™il faisait laĢ€.

Cā€™est aĢ€ cause de lā€™expeĢrience de ton peĢ€re que LIMPORTANCEDUVIDE est un album autoproduit, sans deal avec un gros label ? Jā€™imagine que tu as eu des propositions, pourquoi les avoir refuseĢes ?

Lā€™album sort sur Recherche & DeĢveloppement, le label dā€™EĢtienne Piketty, qui faisait partie du collectif Pain Surprises avec lequel jā€™ai deĢbuteĢ. Jā€™aurais pu sortir mon disque sur un plus gros label, mais cela ne me convient pas. Il y a un coĢ‚teĢ industriel dans la musique aujourdā€™hui, avec des carrieĢ€res express et des gens qui se deĢpeĢ‚chent dā€™avoir du succeĢ€s parce quā€™apreĢ€s 26 ans, cā€™est mort. Je nā€™y crois pas. Je veux partager des valeurs de sagesse plutoĢ‚t que celles de la jeunesse et de la reĢussite. Jā€™ai la chance de vivre deĢjaĢ€ de la musique graĢ‚ce au succeĢ€s de mes concerts, alors je preĢfeĢ€re eĢ‚tre dans un label qui me laisse le temps de me deĢvelopper comme je le souhaite. Pas dā€™urgence + pas de proposition vraiment pertinente = autoproduction.

 

Ā« On valorise la croissance, la richesse, la creĢativiteĢ, le phallus, etc. Alors que lā€™absence, le manque et le rien sont toujours percĢ§us neĢgativement. Il faut au contraire se souvenir de ā€œlā€™importance du videā€. Ā»

 

En revanche, pour la sceĢ€ne, tu travailles avec Talent Boutique, un tourneur treĢ€s professionnel. Pourquoi ce choix ?

Jā€™ai rencontreĢ AEG, Live Nation et compagnie. AĢ€ lā€™eĢpoque, mon album eĢtait loin dā€™eĢ‚tre acheveĢ et je leur disais que je voulais revenir en faisant une tourneĢe des EmmauĢˆs de France. Je pense quā€™au fond dā€™eux-meĢ‚mes, tous les gens que jā€™ai rencontreĢs eĢtaient perplexes, mais comme ils ont besoin de signer des jeunes, ils validaient le projet. Finalement, cā€™est Talent Boutique qui mā€™a paru avoir lā€™eĢquipe la plus rationnelle. Ce ne sont pas les plus gros, mais ils sont seĢrieux et efficaces. Je nā€™ai pas peur dā€™avoir de lā€™ambition. Je veux avoir la bonne eĢquipe au cas ouĢ€ la tourneĢe marche comme je lā€™espeĢ€re. Chez Talent Boutique, ils savent faire les grosses salles comme les plus petites.

Jacques

Ā© Alice MoitieĢ

De quelle manieĢ€re vas-tu jouer cet album sur sceĢ€ne ?

ApreĢ€s avoir reĢaliseĢ seul les maquettes de lā€™album avec la souris de mon ordinateur, jā€™ai passeĢ quelques journeĢes en studio pour que des musiciens rejouent certaines parties. Arthur Vonfelt, le batteur de mon premier groupe devenu un multi-instrumentiste de folie, capable de jouer des percussions, mais aussi de la guitare et de la basse, est celui qui est le plus intervenu. Pour les concerts, la question dā€™avoir un groupe sā€™est longtemps poseĢe. Elle est enfin trancheĢe, meĢ‚me sā€™il reste aĢ€ deĢterminer lā€™eĢquilibre entre le groupe et ce que je vais interpreĢter seul avec mes objets. Jā€™imagine que cela eĢvoluera en fonction du succeĢ€s de lā€™album. Si je seĢduis un nouveau public qui ne mā€™a jamais vu sur sceĢ€ne, je vais privileĢgier le groupe. En tout cas, jā€™ai maintenant un set-up optimiseĢ pour jouer avec des objets et improviser, meĢ‚me si je me meĢfie de lā€™improvisation qui ne donne pas toujours de bons reĢsultats. On sera quatre sur sceĢ€ne, ma copine, ma sœur et mon ami Arthur. Je ne voulais pas prendre des musiciens de sceĢ€ne hyper rodeĢs. Quant aĢ€ moi, mes objets resteront mes instruments. On va pouvoir montrer ce que jā€™en fais avec une cameĢra. Les reĢpeĢtitions ont deĢbuteĢ.

Tu as pris des lecĢ§ons de chant pour cet album, dans lequel la voix est centrale ?

Et des cours dā€™autotune aussi. (sourire) Miel de Montagne mā€™a conseilleĢ son prof de chant, avec qui jā€™ai fait eĢnormeĢment dā€™exercices de musculation via Skype. Jā€™ai aussi envie de suivre des cours de danse avant la tourneĢe.

Tout en eĢtant treĢ€s propre, le son de lā€™album Ā« deĢrape Ā» reĢgulieĢ€rement. Il y a des petites Ā« folies Ā» ici et laĢ€. Quā€™as-tu chercheĢ aĢ€ faire ?

Assez vite, jā€™ai compris que je ne voulais pas faire cohabiter techno et pop dans un meĢ‚me album, car le dancefloor et le salon sont deux mondes diffeĢrents. Mais la pop aussi sā€™eĢcoute de deux manieĢ€res. Lā€™inattentive, celle des gens qui tombent sur ta musique par hasard et aĢ€ qui il faut offrir lā€™expeĢrience la plus plaisante possible sans quā€™ils puissent eĢ‚tre deĢstabiliseĢs. Et celle des fans et des amateurs de musique aĢ€ qui on peut glisser des propositions plus originales. Jā€™ai voulu faire un disque pop globalement normal, tout en glissant des bizarreries, sans que les deux eĢcoutes ne sā€™interfeĢ€rent, que lā€™une ne nuise aĢ€ lā€™autre. Jā€™espeĢ€re que les non- francophones qui ne vont pas comprendre les paroles se diront que je fais une veĢritable proposition musicale. Je pense aussi aĢ€ ceux- laĢ€. Puisque je souhaite aller aĢ€ la rencontre du public, pourquoi limiter mon ambition aĢ€ la France ?

Dā€™ailleurs, si LIMPORTANCEDUVIDE est un album de pop chanteĢ en francĢ§ais, je ne suis pas certain que la chanson francĢ§aise fasse reĢellement partie de tes inspirations.

Je dois reconnaiĢ‚tre que jā€™ai du mal aĢ€ citer des chanteurs francĢ§ais qui mā€™ont reĢellement marqueĢ avant la sceĢ€ne actuelle des Flavien Berger et autres Polo & Pan. Les noms auxquels je vais penser sont assez bateaux comme Gainsbourg ou TeĢleĢphone, mais cā€™est plutoĢ‚t un groupe de rock. En travaillant sur lā€™album, il mā€™est arriveĢ de penser aĢ€ Starmania ou au film Les Choristes pour le titre Ā« Cā€™est Ā» avec sa chorale dā€™enfants, mais eĢtrangement cā€™est souvent aĢ€ de la chanson pour enfants que mon disque me fait penser. Il a un coĢ‚teĢ lunaire aĢ€ la Henri DeĢ€s. Mais il y a aussi des moments Thundercat, Frank Zappa, Aphex Twin ou Tame Impala

Dā€™ouĢ€ vient cette eĢtrange ideĢe de pochette ?

Jā€™ai heĢsiteĢ aĢ€ changer ma coupe de cheveux pour passer aĢ€ ce nouveau chapitre. Et puis, graĢ‚ce aĢ€ la meĢ€re coiffeuse dā€™une amie est neĢe lā€™ideĢe de cette une veste en faux cheveux avec laquelle on a fait la photo et que je garde dans ma cave depuis. Jā€™aime lā€™ideĢe que jā€™avais deĢjaĢ€ des cheveux eĢtranges et que je me radicalise encore plus pour mon premier album.

Tes textes sont assez originaux, on sent que tu cherches aĢ€ dire quelque chose…

Ils sont au centre du disque. Sans les textes, jā€™ai lā€™impression que la musique de lā€™album ne se suffit pas totalement aĢ€ elle-meĢ‚me. Cā€™est un tour de passe-passe, je deĢtourne lā€™attention des auditeurs avec des paroles originales, comme cĢ§a, ils ne se concentrent pas sur la musique qui est encore en decĢ§aĢ€ de mes ambitions. Longtemps, lā€™album sā€™est appeleĢ Tout se transforme. Jā€™ai une vision assez binaire du monde, fait de plein et de vide. On trouve cette dualiteĢ dans tous les domaines, mais le Ā« plein Ā» est trop souvent survaloriseĢ. On valorise la croissance, la richesse, la creĢativiteĢ, le phallus, etc. Alors que lā€™absence, le manque et le rien sont toujours percĢ§us neĢgativement. Je pense quā€™il faut au contraire se souvenir de Ā« lā€™importance du vide Ā». Plus ne peut pas aller sans moins. Mais chacun peut interpreĢter ce titre comme il le souhaite. Cā€™est aussi ma coupe de cheveux ouĢ€ le vide, lā€™absence de poil, est central. Cā€™est aussi un pheĢnomeĢ€ne de socieĢteĢ, avec le Covid et ces gens qui partent aĢ€ la campagne pour sā€™isoler dans des endroits deĢserts.

Dans Ā« Avec les mots Ā», tu chantes ton incapaciteĢ aĢ€ expliquer ce que tu fais dans la vie avec des mots. Quels rapports entretiens-tu avec eux ?

Je ressens la frustration de ne pas arriver aĢ€ exprimer la totaliteĢ de ma penseĢe avec des mots. On nā€™est pas eĢgaux devant les mots, ils sont source de quiproquos. Jā€™ai lā€™impression que mes actes expliquent mieux ce que je suis.

Tu as eu du mal aĢ€ eĢcrire tes textes ?

(sourire) Ils ont neĢcessiteĢ des efforts surhumains. Au mieux, il me fallait une journeĢe pour une phrase. Jā€™ai une personnaliteĢ un peu moralisatrice. Jā€™ai tendance aĢ€ dire aux gens ce que jā€™estime quā€™ils ont besoin dā€™entendre. Du coup, ma participation au deĢbat est parfois deĢsagreĢable. Alors jā€™ai tendance aĢ€ mā€™isoler. Cā€™est aussi sans doute pour cĢ§a que je suis parti au Maroc. Et puis, je me suis rendu compte que comme je nā€™avais plus lā€™occasion de donner mon avis, jā€™avais tendance aĢ€ le faire dans mes morceaux. Ce nā€™est pas une bonne ideĢe dā€™eĢcrire des chansons pour donner des lecĢ§ons. Du coup, je me suis mis aĢ€ eĢcrire un livre, ce qui me semble un format plus indiqueĢ pour exprimer des opinions. Jā€™ai compris que mes chansons devaient servir aĢ€ sā€™amuser avec les mots plutoĢ‚t quā€™aĢ€ faire de grandes deĢclarations.

Et tu lis toujours autant de livres de deĢveloppement personnel comme tu lā€™avais raconteĢ dans Tsugi ?

Non. (rires) Quand jā€™ai du temps libre, je regarde des tutos pour apprendre aĢ€ faire de la 3D.

ā

Retrouvez plus dā€™articles dans le Ā Tsugi 147 : Radio Activity, La folle histoire des radios musicales : des pirates aux webradiosĀ disponible maintenant en kiosque et Ć  la commande enĀ ligne.

Tsugi 147

 

Visited 5 times, 1 visit(s) today