Peaches – Rub
Après le slut-shaming (traiter de putes les artistes féminines aux attitudes sexualisées), le fat-shaming, la mode est au age-shaming, se moquer, par exemple de cette pauvre Madonna qui perpétue l’extravagance vestimentaire et artistique de ses vingt ans alors qu’elle en aura bientôt trois fois plus. Pour contrer cette opération de misogynie intensive, saluons avec soulagement le retour de Peaches après six ans d’absence. Soulagement, car la Canadienne n’a pas l’intention de changer sa formule électro-punk, ses performances de cabaret queer berlinois trashy et son humour grivois. Après l’écoute du petit tube techno “Light In Places”, la vue de son clip, où une danseuse fait du trapèze avec un plug qui tire des rayons lasers niché dans le derrière et la parution de la tracklist du disque (Vaginoplasty, Dick In The Air), nous étions même excités. Mais malgré quantité de slogans réussis et de bons moments, ce RUB est un cru mineur : trop sombre, redondant, voire terne, on a connu Peaches plus excitante.