Fnac Live Paris 2021 : les artistes nous racontent leurs meilleures anecdotes de concert
Le Fnac Live revient à Paris du 6 au 7 décembre, toujours gratuit mais dans un format inédit. On en a profité pour demander à trois artistes de nous raconter des moments marquants vécus lors de leurs concerts.
Pour cette édition anniversaire – la 10ème – les organisateurs ont prévu d’exploiter un tout nouveau lieu, le Théâtre du Chatelet mais prévoient également des retransmissions de live sur le site L’Éclaireur Fnac. Côté musique, on retrouvera Ed Sheeran, 47ter, Curtis Harding, Franky Gogo, Iliona, Joysad, Kungs, Lonepsi, Sofiane Pamart, The Limiñanas, Todiefor, Ussar et Cat power. Pour l’occasion, trois des artistes de la programmation, nous livrent leurs souvenirs de concert, du plus croustillant au plus touchant.
« En 2019, je suis booké pour jouer le jeudi sur la grande scène aux Ardentes, un des meilleurs concerts de ma vie, after de fou et donc je décide de dormir pas loin du festival à Liège en Belgique. Le lendemain je reviens sur le festival car des potes y jouent (Vladimir Cauchemar,…), je suis mega fatigué en loges et là vers les coups de 18h je vois tout le monde s’affoler. Deux minutes, les organisateurs du festival et mon manager viennent me voir, on me demande si j’ai mon matos pour jouer et si je veux jouer dans 5 minutes pour remplacer Future sur la scène rap car il a raté son jet 😂 , je comprends pas, je me pose des questions puis je dis « ok ! » Condition sine qua non, que quelqu’un annonce l’annulation pour pas que je me ramasse des tomates, en vrai c’était spécial au début puis ambiance très cool vers la fin ! On est contents, je me repose en loge.
Deux heures après, ils reviennent vers moi et me disent : « Tu vas pas le croire mais y’a une autre annulation, chaud de rejouer encore pour remplacer Grand Master Flash de 00h à 01h ? » Je réponds « wow ok on y va ». Ça s’est bien passé et j’ai finalement joué 3 fois aux Ardentes sur les grandes scènes en 2 jours«
« Lors de mon dernier concert à Bordeaux plus précisément à l’Iboat, j’ai distribué 30 shots aux personnes les plus proches du public mais également jeté de l’eau dans la folie du concert. Entre les shots et l’eau, le sol s’est retrouvé mouillé sur le devant de la scène. J’ai commencé à faire des sortes de petits sauts à cloche pieds de gauche à droite quand soudain, ce qui devait arriver arriva, mon pied a glissé. D’un coup, les spectateurs les plus devant de la scène ont vu mes pieds à la place de ma tête pendant quelques secondes. Mes fesses ont touché le sol sur le beat, j’ai eu honte mais j’ai fait comme si ça m’était déjà arrivé. Au final c’était un bon concert !«
« J’étais en tournée et enregistrement d’album au Mali avec un groupe de jazz pour lequel j’étais batteur. On partageait assez souvent la scène avec un groupe malien tout autant mythique que flamboyant : Le super rail band de Bamako. Un soir où ils étaient en train de jouer et nous de les écouter, le batteur, Maguette, me fait signe de le rejoindre sur scène. Il me demande d’observer sa partie de Charley (ce que joue sa main droite) puis il me donne sa baguette et me demande de jouer cette partie. Je le fais, puis il fait pareil avec la caisse claire (la main gauche) que je joue également, puis il se lève et me voici à sa place en train de jouer la batterie pour son groupe magnifique. Je suis là, je joue, la musique est terrible et fait danser tout le monde et j’ai les yeux fermés.
Quand je les rouvre, je m’aperçois qu’à la basse, c’est François le bassiste de mon groupe. Le bassiste a fait pareil avec lui, l’a appelé, lui a montré ce qu’il jouait, lui a passé la basse autour du corps et François s’est retrouvé à jouer à sa place sans que je m’en aperçoive. Peu à peu, tous les musiciens du Rail band ont cédé leur place à ceux de mon groupe, en procédant de la même manière, et puis quand ils ont jugé le moment opportun, ils sont descendus dans le public et ont rejoint la foule pour danser. Merci pour cette merveille.«