Swedish House Mafia, Shakira éclaboussés par le scandale des Pandora Papers
Des centaines de personnalités mondiales sont éclaboussées par le nouveau scandale des Pandora Papers, dont des stars de la musique comme Shakira, Julio Iglesias mais également, plus proches de notre sphère, les DJs suédois Swedish House Mafia.
Après les tristement célèbres Panama Papers, le nouveau scandale des Pandora Papers est en train d’éclater après qu’un consortium de journalistes internationaux (ICIJ) a révélé que de nombreuses personnalités mondiales dissimulent leur fortune derrière des sociétés-écrans anonymes. Parmi elles, des chefs d’Etat et de gouvernement, mais aussi des artistes, sportifs ou personnalités du monde artistique comme le mannequin allemand Claudia Schiffer ou le producteur sud-coréen de K-pop Lee Soo-man.
En résumé, il s’agit d’une fuite de près de 12 millions de documents confidentiels, transmis par une source anonyme à l’ICIJ, provenant des archives de quatorze cabinets spécialisés dans la création de sociétés offshore dans les paradis fiscaux. Au total, sont cités dans ces Pandora Papers 335 dirigeants et responsables politiques de premier plan comme Tony Blair ou le roi de Jordanie, ainsi qu’une centaine de milliardaires et personnalités publiques. On estime la somme totale du détournement à 11 300 milliards de dollars.
Parmi les personnalités du monde de la musique, on retrouve la chanteuse colombienne Shakira, mentionnée dans trois sociétés enregistrées aux Îles Vierges britanniques, et ayant fraudé les impôts à hauteur de 14,5 millions d’euros, selon le journal espagnol El Pais. Le chanteur espagnol Julio Iglesias est également éclaboussé par ces révélations mais c’est un nom plus connu de la sphère électronique qui a retenu notre attention : le trio suédois Swedish House Mafia, soit Axwell, Sebastian Ingrosso et Steve Angello.
C’est le média suédois SVT Nyheter qui dévoile leur implication dans la création d’une société offshore dans les Îles Vierges britanniques, SHM Holdings LTD, afin qu’ils puissent « détenir les droits de propriété intellectuelle liés au groupe, tels que les droits d’auteur sur le nom du groupe, le logo – et peut-être plus important encore : les chansons » explique-t-il. « Le droit d’auteur est facile à déplacer entre les pays et est donc bien adapté à la planification fiscale ou à l’évasion fiscale. Certains pays ont des impôts faibles sur les revenus des redevances afin d’attirer les soi-disant droits de propriété intellectuelle », explique Johan Lundberg de l’Agence suédoise des impôts, auditeur fiscal spécialisé dans le contrôle étranger, à SVT Nyheter.
Un porte-parole de Swedish House Mafia confirme dans un e-mail à SVT les informations sur la société offshore, mais affirme que l’accord et la collaboration avec le conseiller en patrimoine ont pris fin en 2013. Selon le magazine économique Forbes, ensemble, ils valent 100 millions de dollars.