Peaking Lights : l’amour de l’acid, des mélodies bizarres et de l’électronique fait maison
Le couple de Los Angeles continue d’explorer les recoins d’une pop psychédélique, syncrétique et bricolée. Après un Lucifer coloré et nocturne (et sa version dub), Peaking Lights nous fait croire qu’il poursuit ses recherches du côté de l’espace – l’album s’appelle Cosmic Logic – mais va en fait lorgner du côté de New York. Quelque part entre Yacht, Shit Robot, voire The Rapture, le disque ne démériterait pas chez DFA (c’est d’ailleurs Matt Thornley de LCD Soundsystem qui l’a mixé). On retrouve l’amour du duo pour l’acid, les mélodies bizarres et l’électronique fait maison mais Peaking Lights se montre moins contemplatif que sur le précédent. Les titres sont franchement discoïdes (“Dreamquest”), ou faussement candides (“Infinite Trips” et “Telephone Call” en ouverture) et les rythmiques généralement roboratives (“Hypnotic Hustle”, “Eyes To Sea”). L’atmosphère est nonchalante, faite d’un foisonnement synthétique et d’un groove en dilettante. On reçoit parfois trop d’informations mais c’est ce qui fait leur charme lorsque l’on n’entend plus la voix nasillarde d’Indra Dunis. Dans l’ensemble, quelques morceaux sont étrangement neurasthéniques et manquent d’extravagance. La fin finit par sembler longuette. Heureusement, “Tell Me Your Song” offre un dernier sursaut lo-fi en fin de parcours. (Quentin Monville)