Avec le temps : les artistes du line-up racontent leurs meilleures anecdotes de festival
Du 17 au 20 juin, il va falloir compter sur le festival Avec le temps, sous le beau soleil de Marseille et devant une programmation 100% francophone.
Marseille et ses alentours vont accueillir, durant quatre soirs, des artistes francophones de tous horizons. Au programme : l’électrisant Hervé, la talentueuse Bonnie Banane, le brillant Ben Mazué, le grand Sébastien Tellier, Since Charles le passionné, mais aussi Yseult, le supergroupe Catastrophe, Peter Peter, Baltazar Montanaro & Benjamin Flao. De votre coté, seules conditions : être assis et profiter un maximum. Parce qu’elles sont toujours croustillantes, nous avons demandé à une partie de la programmation de nous raconter leurs meilleures anecdotes de festoch.
CATASTROPHE
Au Midi Festival, où tout avait été déprogrammé à cause du mauvais temps et où nous étions les seuls à avoir notre concert maintenu, en clôture, la pluie s’est soudain mise à tomber sur nous. Nous étions à la moitié du concert, au moment où nous mangions des peurs sur scène, et nous voyions tous nos instruments soudain menacés par l’eau. Les technicien.ne.s nous faisaient signe d’arrêter le concert le temps de bâcher toute la scène mais nous avons fait le choix — sans nous concerter, en un coup d’œil — de continuer à chanter et parler au public, tout en déménageant la scène. Le public, lui aussi sous l’averse, nous encourageait de tout son cœur, les gens criaient, riaient, dansaient. C’était un moment d’urgence bizarre, on risquait plus ou moins la perte de nos instruments, ou une électrocution, mais protégés par l’équipe et leur ingéniosité, on a continué à jouer jusqu’à être tout à fait couverts, et bien entendu, quand les instruments ont été mis à l’abri, le soleil est revenu…
HERVÉ
C’était au festival des Inouïs du Printemps de Bourges. Je jouais seul sur scène : j’ai passé le dernier titre du show l’ordi suspendu au câble usb du contrôleur, il a fini par lâcher pile sur le dernier drop de « Va Piano ». Trop de basses !
BALTAZAR MONTANARO
Nous étions avec I Fratelli Tarzanelli dans un festival près de Die. Après le concert, nous étions un peu fatigués et avons entrepris d’aller dormir tôt pour être en forme car le lendemain je jouais à 15h avec Sophie Cavez dans le temple du village. Malheureusement nous avons croisé un ami sur le chemin du retour qui, une fois n’est pas coutume, nous propose de boire une gnôle qu’il avait ramenée. Dans un élan d’enthousiasme, nous avons décidé de manière intuitive de boire toute la bouteille, pour la beauté du geste. La suite est opaque, mais par contre le concert du lendemain fut extraordinaire car j’ai du m’employer très fort pour être absolument présent et talentueux. Ça reste un grand moment musical.
SINCE CHARLES
Je garde un souvenir assez incroyable du concert d’A Certain Ratio sur le festival Baleapop 2017 (groupe légendaire de la scène mancunienne des années 1970). Le show n’avait pas commencé que l’on sentait déjà une certaine excitation, voire une tension dans le public. Au troisième morceau, la chanteuse reçoit une bouteille en plastique en pleine figure, le groupe s’arrête net. Le bassiste se jette dans le public suivi de prêt par le batteur. Après quelques minutes de mouvement de foule, le lanceur est neutralisé, les deux musiciens rejoignent la scène mais le groupe refuse de continuer le concert. Après cinq bonnes minutes de hurlements et de supplices du public de fans, ils reviennent finalement sur scène pour terminer le live dans une énergie plus punk que jamais.