Chronique : Tambour Battant – TBBT
Ce duo de Marseille, dont l’animalité s’exprime à plein dans son habitat naturel (une scène de festival avec une façade bien garnie, disons), n’a jamais aligné deux singles identiques, sachant pertinemment qu’en matière de gestion de basses fréquences il n’y a pas de frontières à respecter. Si tout le monde s’acharne encore à caler Ben Stoker et Chixx dans la boîte “ghetto-tech”, ce nouvel album, TBBT, sans ambition de révolutionner quoi que ce soit, tape dans tout ce dont il a besoin, et envisage son catalogue d’influences comme une caisse à outils.
Le beat liquide et les handclaps de “Pan Drop” font penser à un accouplement contre-nature entre les saillies tropicales de Diplo et les productions estampillées Sound Pellegrino. Les deux acolytes, qui ont commencé à bosser avec Grems sur son nouvel EP, le reçoivent naturellement en leur demeure, et leur gueuleton entre amis s’approche d’une slow house d’apéro groovy. Le fil rouge dans tout ce fatras ? L’envie de s’enfiler des olives, de gesticuler le bras gauche en l’air et de faire un hammam. Trois saines activités qui témoignent du bien-fondé de l’enthousiaste moiteur de TBBT, qui s’ingurgite comme un energy drink, les caries en moins. (Mathias Riquier)
TBBT (Chateau Bruyant/Musicast)