Chronique : Maya Jane Coles – Fabric 75
Grand espoir de la scène anglaise, option house fortement groovy, l’Anglo-Japonaise de 26 ans Maya Jane Coles, alias la Lisbeth Salander électronique, avait douché nos espérances avec son deuxième album Comfort l’été dernier, perdu dans les vocaux et les tempos lents. Cette remixeuse rouée et DJ accomplie, déjà auteur d’un redoutable DJ-Kicks il y a deux ans ne pouvait nous laisser sur un tel sentiment d’inachevé. Aux commandes de ce Fabric 75, elle déroule le large éventail de son DJ-bag.
Entre techno carrée, house vocale, incursions mélodiques et breaks improbables défilent nombre de producteurs ayant marqué les six derniers mois, tels Trus’me, qui entame le mix avec le très martial “Somebody”, DJ Yellow?&?Flowers And Sea Creatures (“No One Gets Left Behind”), l’excellent Français Konstantin Sibold (“Romin”), le toujours brillant Paul Woolford (“Erotic Discourse”) ou encore le Canadien Mathew Jonson (“Level 7”, magnifié par le remix de Dixon). Mixé au cordeau, variant rythmes et atmosphères avec intelligence, Fabric 75 nous réconcilie avec Maya Jane Coles, décidément l’une des DJ les plus douées du circuit. (Benoît Carretier)
Fabric 75 (Fabric/Pias)