Chronique : Addison Groove Presents James Grieve
James Grieve est-il le nouvel avatar du Bristolien Antony Williams alias Addison Groove? Toujours signé sur le label 50 Weapons de Modeslektor, ce second album le voit s’éloigner de ses influences ghetto-house très Chicago pour revenir à ses racines anglaises. Est-ce l’explication de la création de ce personnage? Alors que la jungle et la drum’n’bass connaissent une nouvelle jeunesse outre-Manche, dans un continuum post dubstep relativement apaisé, Addison Groove, enfant de ces musiques qui ont fait vibrer la perfide Albion, semble vouloir apporter sa pierre à cet édifice de reconstruction.
Et même si l’on ne se réinvente jamais complètement et que des clins d’œil à la juke music et au footwork sont toujours là, ce James Grieve pioche allégrement dans des sonorités très éthérées et oniriques que son auteur avait jusqu’alors peu expérimentées. L’album est donc avant tout un excellent concentré de bass music n’ayant pas peur du grand écart. On est souvent surpris comme sur les trois morceaux soulful “Just You”, “One Fall” et “Abandon” avec Josefina aux vocaux. Tout comme sur les plages aux BPM frénétiques avec Sam Binga. Les pieds dans l’histoire, la tête tournée vers le futur. Touchant. (Nicolas Bresson)
Presents James Grieve (50 Weapons/La Baleine)