Skip to main content
©Gendarmerie d’Ille-et-Vilaine
6 janvier 2021

Rave-party illégale à Lieuron : « Nous comprenons que cela puisse être choquant »

par Céleste Ramis

Les organisateurs de la rave-party bretonne qui fait scandale se sont exprimés dans une tribune publiée par Libération

Les organisateurs de la rave-party du nouvel an, ayant illégalement eu lieu à Lieuron en Bretagne, reviennent sur leurs motivations à travers une tribune sur Libération parue hier. Après 1 650 participants verbalisés par la police sur 2 500, des garde-à-vues, des saisies de matériel et l’incarcération d’un des organisateurs, cette soirée fait actuellement polémique en ce début d’année 2021 (et ce jusqu’aux États-Unis), entre manque de responsabilité et « geste politique » après « une année de tristesse, d’anxiété et de privations ».

« Nous comprenons que cela puisse être choquant. »

Leur prise de parole est claire dès le début de la tribune : « À toutes celles et ceux qui se demandent pourquoi une telle volonté de faire la fête pour ce Nouvel An, la réponse tient en quelques mots : une année de tristesse, d’anxiété et de privations. » Organiser cette soirée était, pour eux, un « geste politique« .

Ils précisent : « Nous n’acceptons donc pas que seuls les intérêts économiques puissent passer outre les précautions sanitaires, encore davantage lorsque le malaise créé par l’absence d’espaces de culture et de sociabilisation engendre de graves conséquences sur la population. Nous comprenons que cela puisse être choquant. Nous avons tous et toutes dans nos proches une personne à risque et nous tenons aussi à les protéger. Mais il faut entendre qu’il existe aussi des vies déséquilibrées par cet état de morosité ambiante et d’isolement constant. » En effet, d’après une étude menée par Santé Publique France, la santé mentale des Français.es s’est dégradée avec une hausse des états dépressifs pour l’ensemble de la population, et particulièrement chez les jeunes et les étudiants (18-24 ans et les 25-34 ans).

 

À lire également
Des orga de free-party ont préféré brûler leur soundsystem que le céder à la police

 

Ils concluent avec un message d’espoir : « Mais ces fêtes sont un vecteur d’espoir et de cohésion sociale pour des centaines de milliers de jeunes, de toutes classes et de toutes origines. Elles sont ce qu’elles sont, mais elles sont surtout le reflet de toute une partie de notre société que nos gouvernant·e·s ne pourront éternellement continuer d’ignorer. Ainsi, en ces temps si troubles, nous sommes fièr·e·s d’avoir pu redonner le sourire à quelques milliers de personnes, ne serait-ce que l’instant d’un «raveillon» de nouvel an ! »

La tribune intégrale est à lire sur Libération ici.

Visited 6 times, 1 visit(s) today