Chronique: Tijuana Panthers – Semi-Sweet
Il paraît que ça surfe toujours pas mal à Long Beach. En tout cas, Tijuana Panthers a encore de la wax plein les cheveux. Le trio, les yeux rivés dans le rétroviseur, convoque des guitares à la Dick Dale sur des morceaux qui jouent vite (et fort??). Les petites ritournelles marchent plutôt bien. En moins de trois minutes, les chœurs pleins de « doo-bee-ahh » et de « oh oh oh » et les refrains efficaces (« Push Over » notamment et son « Pushin’oooover » nasillard) vous décrochent un sourire timide, tout comme « One Way Ticket », qui transforme la power pop de The Nerves en une sorte de proto-punk ensoleillé. On retrouve tous les thèmes chers à la surf music : les rencontres amoureuses, la plage et la jeunesse. On va vraiment finir par croire que « c’était mieux avant ». On adhère certes, pour le côté pop et foutraque (le titre de l’album, Semi-Sweet, est en cela bien choisi), mais rien de nouveau sous le soleil de Californie. Et si l’énergie garage du disque fait plaisir à entendre, les morceaux frôlent souvent le cliché (« Forbidden Fruit », « Wall Walker »), donnant juste envie d’aller réécouter les Shadows ou de siffloter « Surfin’ USA ». C’est déjà pas mal. (Quentin Monville)
Semi-Sweet (Innovative Leisure/Because)