Chronique: Abstraxion – Break Of Lights
Depuis 2005, Harold Boué produit des maxis aux tonalités variées (space disco, électro-dans-ta-gueule, house-tech du week-end ou downtempo léché, selon l’humeur) dont le dénominateur commun serait ce je-ne-sais-quoi de chic et choc dans le mixage et la prod’ qui sonne bien français. L’expatrié à Londres met le paquet cette année: remixeurs et remixés bien choisis (PVT, Factory Floor, Beak>), affinités avec la bonne clique française (Smagghe, Chloé), et un premier album d’électro-house dense et sentimentale d’inspiration progressive.
Break Of Lights a une manière parfois standard d’aborder les choses, mais on y décèle assez de bonnes idées et de volonté pour se laisser gagner. D’un côté, ça ronronne un peu: « Every Night I’m Lying » ressemble à un remix d’un vieux Télépopmusik, « Moon » sent la routine house-prog, et « We Used To » verse dans le douillet facile. De l’autre, Abstraxion déploie ses forces: « White Rain » brosse des horizons de nostalgie et mériterait un remix d’envergure, « Rising » lorgne vers Daphni, et « Yards » tombe comme la vraie perle du lot, esquisse pop pulsant dans la brume krautrock. Jamais superficiel, Harold dépose une carte de visite prometteuse depuis sa nébuleuse romantique. (Thomas Corlin)
Break Of Lights (Biologic/HAKT)