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Capture d'écran de la vidéo partagée par Hard Beat News / ©DR
1 décembre 2020

Des orga de free-party ont préféré brûler leur soundsystem que le céder à la police

par Léonie Ruellan

Dans la nuit du 28 au 29 novembre, une free party a eu lieu dans la commune de Saint-Marcellin, près de Grenoble. Au petit matin, les organisateurs ont préférer brûler que céder leur soundsystem à la police. Un geste non dénué de signification. 

La teuf a réuni 200 personnes sur le site d’une usine désaffectée en Isère (le propriétaire du lieu, qui n’avait pas donné son accord, a d’ailleurs déposé plainte). Les forces de l’ordre, prévenues dès samedi soir par le voisinage, ont été accueillies une première fois par « quelques jets de pierres« , a indiqué le commandant de la brigade de Saint-Marcellin, Silvère Giop, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné libéré. Elles ont préféré attendre le lendemain matin, vers 11h30, pour intervenir, évacuer les lieux et procéder à une centaine de verbalisations, notamment pour non-respect du confinement et conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants.

free party

Capture d’écran de la vidéo partagée par Hard Beat News / ©DR

Sans surprise, les forces de l’ordre ont également voulu saisir le soundsystem du collectif organisateur de l’évènement. Mais celui-ci a préféré y mettre le feu sur place plutôt que laisser la police le confisquer. Sur ces mêmes sonos, il avait accroché un message peint au pochoir sur un tissu : « Dur dur la culture« .

« C’est un geste de protestation désespérée. »

Brûler le système son était un geste symbolique et politique, en protestation contre les violences policières et la loi « sécurité globale », selon Dorian, un organisateur de free parties en Île-de-France joint par le magazine Mixmag auquel il explique : « Le soundsystem c’est la vitrine de la free party. Alors quand il est menacé d’être saisi par les autorités, on préfère toujours le détruire de nos propres mains. Ce n’est pas une première, mais évidemment, dans un contexte de restrictions de libertés et de grosse polémique sur les violences policières avec la loi sécurité globale, ça a d’autant plus de sens. C’est un geste de protestation désespérée ».

 

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