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17 novembre 2020

Écouter : Entre Sébastien Tellier et Brian Eno, ce 1e album plein de maturité de Pablo Alfaya

par Corentin Fraisse

Deux ans après son premier titre remarqué, « Sad Night, Dancing », Pablo Alfaya vient de dévoiler son premier album, Hero, chez Vietnam.

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Premier album et déjà beaucoup de maturité. Pablo Alfaya, enfant d’une mère argentine et d’un père italo-espagnol, a mûri à Grenoble. On ne choisit pas tout. C’est là que le bassiste live de H-Burns et finaliste du prix Ricard Live y a composé sa première galette solo, Hero.

Pablo Alfaya

Artwork

Mais Pablo est un héros en toute discrétion, comme il l’annonce dès le premier titre « Hero In Disguise ». Cet album s’articule autour de dix titres pleins de mélancolie, mais tous porteurs d’espoir. Dix mélopées sur accords majeurs, d’une élégance évidente, parfaites pour dissiper la brumaille de l’automne et des couvre-feux. Ses compositions sont le plus souvent minimalistes, mais rien n’est laissé au hasard. Chaque élément, chaque guitare, ligne de basse, envolée de clavier, fait grandir le morceau. Le tout est agrémenté d’harmonies à deux voix impeccables, avec une influence Beach Boys assez claire. Hero est gavé de mélodies ingénues et de basses arrondies.

Plein d’émotions et de rêveries, Pablo Alfaya se place à la croisée des chemins de Poolside, Sébastien Tellier et Brian Eno. Aussi beau qu’étonnant, au final. Pablo Alfaya t’invite au creux de sa vague, et tu t’y sentiras bien. Hero est un coquillage auquel on colle son oreille, pour entendre un ressac.

 


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