Chronique : Anoraak – Chronotropic
Des voix new wave posées sur du disco. Voici le credo d’Anoraak qui, en dépit d’un artwork à migraine, réussit à rendre ça digeste. Un miracle qui tient beaucoup aux attaques des morceaux, efficaces au possible, notamment sur “Behind Your Shades” qui ouvre l’album. Frédéric Rivière, accompagné de Guillaume et Baudoin Marnez, est plutôt malin?: le Nantais rend les débuts de titres ultra-alléchants, pour mieux développer sa patte électro-pop après quelques mesures. En résultent onze titres très fluides, légèrement plus énergiques et électroniques que sur Wherever The Sun Sets, le précédent album.
La voix est plus grave aussi, plus sombre. S’ils ont toujours été sur le fil, les membres d’Anoraak ont décidé de cultiver l’ambiance fin de soirée fatiguée, qui se sentait déjà un peu sur “Cloud|Rain|Love” (2011) et qui se retrouve aujourd’hui sur “Falling Apart”. Ils ne se sont pas pour autant détachés des titres “boys band”, comme “Summer Is Over”, et du disco-pop, une microscène qui les a rapprochés de Zimmer, Jupiter et Crayon. Ensemble, ils forment le collectif Fitness Club. Ce qui résume peut-être bien l’approche d’Anoraak?: ça bouge mais pas trop (on parle de fitness, pas de cardio), c’est daté, c’est kitsch… Mais bizarrement, après, on est bien. (Clémence Meunier)
Chronotropic (Grand Blanc)