Artiste Tsugi à suivre : Kmyle, d’espoir de la techno française à la confirmation
Artisan d’une techno française incisive, Kmyle sort son nouvel EP sur le label du festival Astropolis. Il vient aussi de monter son propre label, Kmyle Records. Deux choses supplémentaires à son réel talent qui lui font valider sa carte membre des “artistes à suivre de Tsugi”.
Découvert en 2015 avec Fugue sur Skryptöm, Kmyle n’est plus à considérer comme un espoir de la scène techno française. Son style s’est affiné avec le temps, et le Toulousain ne cesse d’explorer les versants les plus abrupts de la techno, comme sur son album Northern Landscapes, toujours sur Skryptöm, mais aussi lors de ses sets à Possession, à (feu) Concrète, au festival Astropolis, ainsi qu’une dizaine d’EPs en cinq ans. Sa récente release, Keroual EP (en référence à l’écrin du festival Astropolis) est une techno métallique mais mélodique, précise et aiguisée. L’EP se clôture sur un remix hardcore et dark techno de Zadig, qui ferait transpirer le plus chevronné des ravers.
Jamais rassasié, Kmyle fonde aussi son label : Kmyle Records avec une première release à venir, Wasteland EP, prévue pour le 23 octobre prochain. Une confirmation pour cet artiste qui lui fait gagner sa carte de membre du club très fermé des “artistes Tsugi à suivre”.
Raconte-nous l’histoire derrière cet EP…
C’était en sortie de festival Astropolis, j’avais joué dans la cour du manoir de Keroual au petit matin avec mon ami Electric Rescue. Des embrassades et des pleurs, toute l’émotion de notre fabuleux festival était là. Alors j’ai décidé de retranscrire ce que je ressentais à chaud. J’ai tout de suite envoyé les morceaux à Gildas (le boss d’Astropolis) qui a ressenti de belles choses, une certaine communion l’a tout de suite poussé à produire ce disque. Ce maxi reste pour nous une véritable ode à notre cher festival, une sorte d’hommage qui m’emplit de souvenir à chaque écoute. Cela a beaucoup de valeur pour moi… et puis c’est ça “Astro”.
Si tu dois le décrire en quelques mots à tes parents, que dirais-tu ?
Difficile à dire, j’essaierai de les inviter au prochain festival pour pouvoir mettre des mots sur tout cela. (Rires)
Il paraît que tu lances un nouveau label également ?
J’adore sortir des disques sur des labels que j’apprécie énormément, c’est une nouvelle expérience à chaque fois. Mais j’ai vraiment un désir brûlant de trouver une certaine liberté artistique, esthétique, visuelle et personnelle, afin de pouvoir sortir de la musique que je désire – ou bien de mettre en avant des artistes – de la manière dont je le veux. Malheureusement, pris entre tournées, sessions en studio, famille, je n’avais pas encore eu le temps de m’y pencher réellement. Aujourd’hui, je me lance pleinement dans cette nouvelle aventure sans limite musicale avec un premier maxi vinyle sur le très simplement nommé Kmyle Records, qui comporte quatre de mes morceaux originaux, et qui sera disponible mi-octobre. Je travaille également sur les deux disques à venir, avec notamment la collaboration d’amis comme les talentueux Voiski et Zadig…