Tsugi 133 : Quel futur pour le monde de la nuit ?, disponible partout
Le numéro 133 de Tsugi « quel futur pour le monde de la nuit ? », est disponible dès maintenant en kiosque et à la commande en ligne. Édito et sommaire.
En moins d’une dizaine d’années, la planète électronique était devenue folle. Concurrence mondiale exacerbée des clubs et des festivals, dans laquelle notre pays semblait démuni (loi Évin oblige), des cachets de DJs (et souvent pas les meilleurs) en orbite mégainflationniste, à l’image de leurs prétentions (hôtels cinq étoiles, jet privé sinon rien) et des artistes décrochant parfois du jour au lendemain à la faveur d’un seul post Instagram un statut de headliner à plusieurs dizaines de milliers d’euros… Nous allions vous raconter tout cela dans notre numéro d’avril. Quand soudain… Vous l’avez déjà compris, la crise sanitaire est venue renverser le dancefloor. Notre journaliste Éric Delhaye a donc dû revoir sa copie et revenir quelques mois plus tard avec une nouvelle et passionnante enquête démarrant sur les folies du monde d’avant, pour enchaîner sur les grosses incertitudes du monde d’aujourd’hui et surtout de demain. Mais pendant que les clubs et les festivals guettent fébrilement « le» petit signe des autorités pour rouvrir boutique – plus le temps passe et plus leur avenir s’assombrit –, les danseurs se jettent eux sur la moindre échappatoire, légale ou non, pour assouvir leur passion après les semaines confinées. Au risque de se voir accusés de propager le virus. Haro sur la jeunesse, refrain hélas connu dans notre vieux pays. Pour autant, à notre connaissance, aucune des deux grosses free parties qui se sont tenues en France les week-ends du 14 juillet et du 15 août n’a donné naissance à l’un de ces fameux clusters, et on peut en dire pareil des teufs nocturnes estivales du bois de Vincennes à Paris. C’est donc au moment où l’on s’y attendait le moins, où l’on pensait que les musiques électroniques étaient totalement intégrées au paysage culturel de notre pays, que ses pratiquants sont à nouveau stigmatisés. Ce coronavirus est vraiment un gros fouteur de merde.
Patrice Bardot
Sommaire
- Clubs, DJs, festivals, cachets… La fin de l’âge d’or ? On a pris la température du monde de la nuit, pour savoir si la fête est finie.
- Rencontre avec Fredéric Hocquard, adjoint à la vie nocturne de la mairie de Paris, homme de gauche passionné par le monde des noctambules et la politique.
- Où sont passés les clubbeurs ? On a enquêté sur celles et ceux qui vivaient leur semaine en attendant le week-end.
- Quand les magazines anglais menaient la danse : retour sur une époque glorieuse dont la crise du magazine Mixmag semble confirmer la fin.
- Jennifer Touch, Gélatine Turner, Lean Chihiro, Bleu Toucan… Le futur de la musique est dans Tsugi.
- Nouvelles émissions, nouveaux invités : Tsugi Radio fait sa rentrée.
- La passion de Daniel Avery : avant de pianoter sur ses machines, le DJ anglais était aux manettes de ses jeux vidéos dans les années 90.
- Rencontre avec Disclosure, à l’occasion de la sortie de leur troisième album Energy.
- Les deux frères stéphanois Terrenoire se prêtent au jeu du blind-test.
- Les inspirations d’Aluna : la moitié du duo AlunaGeorge nous confie ses inspirations pour son premier album solo, Renaissance.
- Rencontre avec Sydney Minsky-Sargeant, jeune leader du groupe anglais de pop indé Working Men’s Club.
- Vingt ans après L’Antre de la folie, ses instigateurs en racontent la genèse.
- K-house : enquête sur les dessous du genre portée par l’icône flamboyante Peggy Gou.
- Derrière les portes du studio Motorbass : récit de cette folle aventure avec les différents propriétaires, des ingénieurs du son et plusieurs artistes qui y ont enregistré.
- L’album du mois : Energy de Disclosure, et des chroniques sur les dernières sorties de Idles, Ichon, Alterity, Yelle, Pit Spector, et bien d’autres.
- Michael Mayer nous raconte son plus beau souvenir de soirée passée aux platines, quelque part en Géorgie.