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4 septembre 2020

Plan de relance pour la Culture : quoi de prévu pour la musique ?

par Léonie Ruellan

Jeudi 3 septembre, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a donné les détails des mesures prises dans le cadre du plan de relance pour la Culture, qui dispose d’un budget de 2 milliards d’euros, dont 210 millions pour la musique. 

Une semaine après les rencontres entre profesionnel·les du spectacle vivant et gouvernement, dont le bilan était de bonne augure, le ministère de la Culture a communiqué davantage de détails pour le spectacle vivant et la musique mais aussi pour le patrimoine, le cinéma et l’audiovisuel, ainsi que la presse et la filière du livre.

 

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Sur les 210 millions d’euros dédiés à la musique et confiés au Centre National de la Musique (CNM), on sait désormais que 10 millions seront consacrés exclusivement au CNM créé en janvier, qui est devenu un acteur majeur dans la filière musicale et qui « doit pouvoir consolider ses assises » au cours des 2 prochaines années, comme le précise le communiqué officiel. Quant au mécanisme de compensation de 100 millions d’euros mis en place à cause des jauges de spectateurs limitées, il s’adresse aux exploitants de salles TPE/PME du secteur privé, et restera en place pour 4 mois.

Une enveloppe de 30 M€ sera dédiée à l’accompagnement des festivals, orchestres et opéras partout en France. Et petit bonus non négligeable : un fonds de 20 M€ s’occupera d’encourager leur transition écologique.

Enfin, tous les établissements et opérateurs publics de création comme l’Opéra national de Paris, la Comédie Française, la Philharmonie de Paris, ou encore le Palais de Tokyo, seront aidés dans leur reprise par un budget de 126 M€.

 

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Dans un entretien accordé au Monde, Roselyne Bachelot a étayé sa vision pour la Culture, insistant sur sa volonté de modernisation en passant par le numérique : « Parfois, on n’ose pas aller à l’opéra, pensant que c’est trop cher, alors que c’est moins cher qu’un concert de rap ou de rock. Mais on peut le découvrir en direct sur sa tablette ou sur sa télé, et avoir envie d’y aller. C’est cela que je veux faire. » La ministre a également parlé des États Généraux des Festivals qu’elle organise début octobre, précisant que la réflexion motrice de l’évènement serait la suivante :  « Comment vont-ils [les festivals] affronter la donne sanitaire, les enjeux écologiques, financiers, la question des intermittents et des bénévoles ? ».

Mais pour les concerts debout, toujours les mêmes incertitudes : « la doctrine ne peut pas changer pour l’instant » a-t-elle tranché, ce dont on se doutait bien, puisqu’on apprenait jeudi dernier l’annulation du festival Dream Nation. Allez, restons patients et ne perdons pas espoir.

 

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