Chronique : Salvia Plath – The Bardo Story
Cette histoire de Bardo n’est ni celle (cabossée) de Brigitte, ni celle du rédacteur en chef de ce magazine. Elle conte plutôt les aventures dans le passé d’un musicien sous-estimé un peu porté sur les stupéfiants et les jeux de mots moisis (son premier album s’appelait tout de même Bong Voyage). Michael Collins, Américain de Baltimore anciennement connu sous l’alias Run DMT, embarque baluchon sur l’épaule pour un voyage en terres inconnues sous perfusion de psychotropes, une odyssée pop psychédélique mise en lumière par un talent de compositeur qui vise toujours l’évidence mélodique et une volonté de lécher un peu plus ses morceaux que par le passé.
The Bardo Story est une douce odyssée New Age d’une fluidité exemplaire, entre pérégrinations introspectives chamaniques et enfumées (“Bardo States”, “Carly’s Theme”) et ritournelles pop implacables (“This American” ou le splendide “House Of Leaves”). Les Byrds n’auraient pas craché dans la soupe, George Harrison l’aurait peut-être même repris entièrement au sitar, on se contentera d’en faire notre disque de hamac de l’année.
The Bardo Story (Weird World/Domino/Sony Music)