Chronique : Maps – Vicissitude
Maps, c’est de la cartographie mentale. James Chapman, qui se cache derrière ce pseudo, œuvre en solitaire. Tout se passe dans sa tête et on sent que l’écriture est thérapeutique. Ce troisième album est toujours coincé entre le spectre de Joy Division, un Caribou simplifié et un M83 moins grandiloquent.
Vicissitude explore les affres de l’âme humaine dans une formule pop. La voix a beau être lointaine et les instrumentations synthétiques, les premiers titres collent rapidement à la peau. On se retrouve vite à chantonner le refrain de “Built To Least” ou de “A.M.A” en tapant du pied. Maps danse non par hédonisme, mais pour l’oubli et Vicissitude est une fuite en avant pour le producteur de Northampton. Le disque peint un psychédélisme qui aurait perdu ses couleurs et ne se ferait plus qu’en noir et blanc. Si sa formule n’a pas tellement changé, James Chapman la tire ici du côté obscur de la force : quand il ne nous pousse pas à danser pour ne plus penser, il donne corps à la mélancolie avec une certaine grâce. Et si Vicissitude était l’album du morose été qui s’annonce ?
Vicissitude (Mute/Naïve)