Chronique : Young Magic – Melt
On attendrait logiquement beaucoup d’un label, Carpark, qui a découvert Toro Y Moi, Class Actress, Memory Tapes, Dan Deacon, Cloud Nothings et Beach House. Avec les bien nommés Young Magic, la maison frappe encore fort. Ce trio new-yorkais d’origine australienne, emmené par le chanteur/producteur à belle voix Isaac Emmanuel, ne ressemble pas à n’importe quel groupe lo-fi à tendance psyché exilé à Brooklyn. Puisant dans les rythmiques africaines (l’exotique “You With Air”), le hip-hop, la soul 60’s et l’électronique moderne, son premier album Melt (qu’on peut traduire par “fondre”) mélange avec bonheur les contraires.
On finit par ne plus savoir dans quel pays on est à l’écoute de ce disque enregistré entre l’Allemagne, l’Islande et le Mexique. Car si l’on commence par l’Amérique avec “Sparkly”, on visite ensuite l’Orient avec l’hypnotique “Yalam”, en passant par l’Angleterre shoegaze (“Night In The Ocean”), créant un mix assez inédit, frais et magique entre Animal Collective, les Stone Roses et Omar Souleyman. (Violaine Schütz)
Melt (Carpark/LA Baleine)