Chronique : School Of Seven Bells – Ghostory
Doit-on s’étonner qu’un groupe empruntant son nom à une légendaire école sud-américaine de pickpockets construise sa musique sur des bons plans piqués à droite et à gauche ? Pour ce troisième album, Benjamin Curtis (ex-Secret Machines) ne peut plus compter que sur une des deux sœurs Deheza (ex-On!Air!Library!) avec qui il avait fondé School Of Seven Bells en 2007, mais ça ne semble pas avoir posé de problème.
S’appuyant sur les bases posées par Alpinisms et Disconnect From Desire, entre dreampop et shoegaze, les SVIIB raffinent et distillent leur formule jusqu’à en extraire l’essence. Ils en profitent pour confirmer leurs qualités d’écriture pop, la moitié du disque étant d’une efficacité redoutable : “The Night”, “Lafaye”, “Low Times”, “White Wind”… autant de morceaux qu’on imagine dans l’autoradio avec une tornade dans le rétro. Même la greffe dubstep tentée sur “Love Play” prend ! Plus sombre que son prédécesseur, Ghostory donne aussi dans l’éthéré (“Reappear”, “Show Me Love”), les deux versants se rejoignant en conclusion avec le plaisir sans fin de “When You Sing”. (Benoît Repoux)
Ghostory (Vagrant/Pias)