Chronique : Scuba – Personality
S’il y a un genre que l’on ne pensait pas voir revenir comme ça, c’est bien le breakbeat, que l’on croyait mort depuis la transformation des Plump DJ’s en guimauves galactiques. Il fallait bien un héraut de la bass music comme Scuba pour le faire avec style. On s’était pris le méchant premier single “The Hope” dans les dents en guise d’avertissement, le plus nuancé “Dsy Chn” semble dire qu’on peut aussi y aller avec le dos de la cuillère et réussir son coup, une bonne moitié de disque rappelant la belle époque des parties de WipeOut 2097 (faire la course sur un vaisseau spatial, le top).
Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises : ce Personality est multiple, on en vient même à s’interroger sur ce qui peut lier autant de facettes. Le liant ? Le plaisir qu’a dû prendre le boss de Hotflush à ne se fixer aucune barrière. Techno (“Gekko”) ou post-dubstep plus classique de sa part (“Cognitive Dissonance”) : on a plus l’impression de naviguer dans l’océan de fantaisies personnelles du producteur que de rouler sur un rail bien défini. Quitte à se paumer un peu au passage, ce qui n’est pas pour nous déplaire. (Mathias Riquier)
Personality (Hotflush)