Serge, le magazine sur la chanson française fait son grand retour… à la radio
En 2010, le premier numéro de Serge Magazine paraît en kiosque. En 2020, et après huit ans d’absence, Serge renaît sous une nouvelle forme. Didier Varrod, Patrice Bardot et Antoine Dabrowski ressuscitent le magazine, qui devient l’émission de radio Serge l’émission sur Tsugi Radio.
Directeur de Tsugi Radio, Antoine Dabrowski a « toujours cherché un moyen de traiter la chanson française ». Après des discussions avec l’ancienne équipe, ils décident, ensemble, de faire renaître de ses cendres le projet en le modernisant. Portés par le « joli souvenir » que rappelle l’époque du magazine, les trois journalistes passent de la plume au micro pour animer l’émission sur Tsugi Radio.
« La seule exigence est qu’il faut que ce soit en français, mais on se met aucune barrière de style, ça peut être de la musique électronique, du rap, de la folk, etc. »
L’émission est diffusée un lundi par mois. Le retour de Serge s’est opéré le 26 février dernier, avec comme invité la chanteuse Marie-Flore. Un retour qui a été salué : « On a été agréablement surpris de l’accueil bienveillant des artistes, des gens du métier, les auditeurs et anciens lecteurs de Serge », s’enthousiasme Antoine Dabrowski. Pour le deuxième épisode, les trois ont « tous craqué sur Yseult ». Antoine Dabrowski ne tarit pas d’éloge envers la chanteuse qui représente la « quintessence de ce que doit être la chanson française ».
Pour la suite de Serge l’émission, Antoine Dabrowski espère inviter des artistes comme Vincent Delerm ou « peut-être même Sheila, qu’on serait ravi d’accueillir sur Tsugi Radio ». Les trois collègues ne s’interdisent rien, « toujours dans cette idée de convivialité et de partage ». À la différence des radios généralistes, Serge l’émission offre une totale liberté « que ce soit dans la programmation, ce qu’on raconte et les artistes qu’on reçoit ». « C’est chouette de se sentir très libre, de fonctionner vraiment qu’aux coups de cœur », sourit-il. Le principe de l’émission, à l’instar du magazine, est de traiter un large spectre, « la seule exigence est qu’il faut que ce soit en français, mais on se met aucune barrière de style, ça peut être de la musique électronique, du rap, de la folk, etc. », confirme Antoine.
« La volonté est de défendre l’émergence. Mais l’émergence prend aussi son sens lorsqu’on le compare à ce qui s’est fait avant, cela permet de donner du contexte et de l’épaisseur aux nouveaux artistes. »
Serge est une émission dont « la volonté est de défendre l’émergence. Mais l’émergence prend aussi son sens lorsqu’on le compare à ce qui s’est fait avant, cela permet de donner du contexte et de l’épaisseur aux nouveaux artistes ». Raison pour laquelle l’émission tisse également des liens avec les grandes œuvres de la variété française, dans les années 70, 80. « Certains DJ remixent Sheila, Véronique Sanson : il y a un regain d’intérêt pour le passé alors qu’il y a quelques années, cette scène était assez mal vue », confirme le directeur de Tsugi Radio.