Des nouvelles après l’incendie de l’usine de laque pour vinyle
Le 6 février 2020, le blog d’actualité sur les produits analogiques Analog Planet relayait une photo de la manufacture de laque, matière essentielle dans la production des masters de vinyles, Apollo/Transco, en train de brûler dans la ville de Banning en Californie. Cet événement pourrait être une catastrophe pour l’industrie du vinyle car il n’existait alors que deux entreprises dans le monde à en produire, l’autre étant au Japon. Cette situation de quasi monopole s’expliquait alors par la crise du vinyle post-CD dans les années 80.
Deux semaines après l’incident, le distributeur Chat Noir nous informe qu’il n’a toujours pas reçu de nouvelles d’Apollo/Transco. L’entreprise indique s’être donc rabattue vers MDC au Japon pour continuer à produire ses masters en laque. Pour eux, la production commencera début mars mais elle sera limitée.
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Entre-temps, pour pallier à cette situation, le service de pressage de vinyles breton M Com’ Musique a mis au point un premier prototype de laque, la « B-lacquer », réalisé en collaboration avec une entreprise de chimie bretonne. Elle est noire au lieu de son bleue habituelle et sèche également plus vite, mais Antoine Ollivier, co-fondateur de M Com’ Musique, n’en dira pas plus sur ses composants chimiques qui définissent la qualité de laque. Ce qu’il nous apprend par téléphone néanmoins, c’est qu’ils sont en pleine expérimentation et qu’il espère que d’autres initiatives viendront d’autres acteurs de l’industrie.
« La laque est un produit extrêmement volatile et explosif, et les contraintes de son industrialisation sont immenses, continue Antoine Ollivier. Nous n’avons pas les resources pour le faire mais nous espérons que d’autres essaieront. Nous voulons garder espoir. »
La prochaine étape sera le test de gravure.