Dès le 15 janvier, ça va être un peu plus compliqué de se procurer de quoi faire passer la gueule de bois du dimanche matin… Oui, nos meilleurs alliés des lendemains de soirées difficiles comme l’aspirine, l’ibuprofène et le paracétamol ne seront plus en accès libre dans les pharmacies. Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement ?

Actuellement, ces médicaments sont vendus sans ordonnance et sont les plus utilisés en automédication comme antalgiques (antidouleurs) ou antipyrétiques (anti-fièvre). Jusqu’à maintenant, les pharmaciens avaient la possibilité de placer ces médicaments en libre-service. Désormais, ils n’auront plus le choix et devront les mettre obligatoirement derrière le comptoir. L’achat passera donc par une demande formulée oralement au pharmacien. C’est l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a pris cette décision dans le but de limiter les risques liés à un mauvais usage et renforcer le rôle de conseil du pharmacien.

L’agence pointe du doigt le problème de surconsommation d’antidouleurs. En juillet dernier, elle inscrivait l’avertissement « surdosage = danger » sur les boîtes de paracétamol. Le 17 décembre, l’ANSM annonce la nouvelle mesure dans un communiqué : « Cette mesure s’inscrit dans la continuité des actions menées par l’Agence pour sécuriser l’utilisation de ces médicaments, notamment l’arrivée dans les prochains mois d’un message sur les boîtes des médicaments contenant du paracétamol afin d’alerter sur le risque pour le foie en cas de surdosage ». Elle ajoute : « Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate. »

Pas de panique donc, il n’y aura pas besoin d’ordonnance pour se les procurer mais il faudra simplement communiquer avec son pharmacien. Bien qu’en gueule de bois ça risque d’être plus compliqué, mais ça devrait aller.