Chronique : Maps & Atlases – Beware And Be Grateful
L’écoute d’un album de Maps & Atlases – celui-ci avait été précédé en 2009 de Perch Patchwork – laisse sur la langue un léger goût de déjà-vu et d’anecdotique, le quartet de Chicago picorant à loisir dans des répertoires actuels encore très présents à nos esprits. Comment ne pas penser, par exemple, à Bon Iver sur l’ouverture “Old And Gray” et ses chœurs hantés. On songe plus facilement encore au projet parallèle de Justin Vernon, Volcano Choir, pour ses inspirations post et math-rock. S’il est dur de se débarrasser de cette ombre planante, Maps & Atlases parvient tout de même à faire mouche quand il ne régurgite pas des vapeurs classic rock incongrues (“Vampires”).
On retiendra par exemple la cavalcade “Be Three Years Old”, l’insulaire et presque exotique “Old Ash” ou enfin “Silver Self” qui rappelle étrangement les collages percutants de Tune-Yards. Ailleurs, Maps & Atlases donne le sentiment d’être un groupe vieillissant qui voudrait oublier son rock à papa pour tenter de raccrocher les wagons du présent. Et ça, c’est moche, surtout pour un groupe qui n’en est qu’à son deuxième album… (François Blanc)
Beware And Be Grateful (Fat Cat/La Baleine)