Chronique : Spitzer – The Call
Si l’on connaissait les deux frères lyonnais Matthieu et Damien Bregère pour leurs prestations live épiques, ils avaient jusque-là laissé peu de traces discographiques. Un seul maxi “Roller Coaster”, déjà paru chez InFiné, et quelques remixes – en particulier un pour Kylie Minogue qui leur avait ouvert les portes d’une tournée mondiale en 2008. Le duo, surtout solide d’un background rock – respectivement batteur et guitariste -, a embrassé les machines suite à un “flash” lors des Nuits Sonores. Ils se sont d’abord cherchés, entre french touch 2.0 et néo-trance à la Border Community, avant d’aboutir au son Spitzer. Une techno raffinée, mélodique, organique, parfois trancey, souvent pop et à l’énergie rock’n’roll. L’album, peut-être confus au premier abord, est le reflet de ce parcours et de ces influences. Techno racée sur “Marsh”, “Breaking The Wave” ou “Sir Chester”, plus organique à la manière d’un Trentemøller sur “Madigan” ou l’excellent “Too Hard To Breathe” avec la chanteuse Kid A. Carrément rock sur “Clunker” avec les vocaux de Fab du groupe punk lyonnais Frustration, quand ils ne s’échappent pas dans de jolies plages d’électronica warpienne avec “Masbat” ou “Vor”. Avec cette réussite, voilà les Spitzer en bonne place pour renouveler la scène électronique française. (Nicolas Bresson)
The Call (InFiné/Differ-Ant)