Coup de pouce : Joya Mooi
Parfois on tombe dans nos mails sur un morceau, un clip ou un artiste qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement, comme ici avec Joya Mooi. Ce sont les “coups de pouce” de la rédac’.
Joya Mooi, c’est notre petite pépite du jour. Entre soul, jazz et hip-hop la jeune hollandaise est aussi influencée musicalement par ses origines sud-africaines. Elle avait déjà ouvert le bal courant 2019 avec « Rice in Foil », « I Can Do Better » – en featuring avec l’artiste Pink Oculus, et « Old Suit », chanson sur l’infidélité éclairée par la retranscription d’une nouvelle de l’écrivain sud-africain Can Themba. En cette rentrée, Joya Mooi nous livre enfin The Ease of Others au complet, un album très personnel dans lequel elle parle aussi bien de différences culturelles que d’événements familiaux marquants, comme le décès de son frère. « Les chansons se déroulent dans le présent, parfois avec du recul. Je m’ouvre au sujet de mon chagrin et surtout, je pense, d’une célébration de moi et de ma famille », dit-elle. Elle déclare aussi vouloir « explorer ce que cela signifie pour moi d’être sud-africaine, hollandaise, métisse, avec des racines brisées dans tous les sens. Au quotidien, je m’identifie différemment à mon milieu culturel et je voulais être honnête à ce sujet ».
Avec une constante du côté des textes (toujours touchants et personnels), l’album varie cependant entre des titres très rythmés comme « Old Suit » ou « Rice in Foil » avec la douce voix de Joya Mooi accompagnée d’une rythmique trap et de mélodies entraînantes, et d’autres morceaux plus mélancoliques comme « Never Be the Same Again », avec de belles réverbes et un synthé languissant. Le tout est entremêlé d’interludes comme « Modimo » ou « Family Mooi », qui sont des conversations avec sa famille – un peu à la manière de Lomepal dans son album Jeannine. On se devait de vous partager cette belle découverte. Ne nous remerciez pas, voyons.
Pour ceux qui sont plus Spotify :