Flying Lotus dévoile un nouveau morceau en hommage à Ras G
La disparition d’une figure. Samedi 3 août, le DJ Gilles Peterson a rendu hommage à feu Ras G lors d’une émission musicale sur Radio 6, station de la BBC. Dans un épisode intitulé « Celebrating Ras G », le pionnier de l’acid jazz a principalement joué la musique du producteur de Los Angeles et d’autres de ses comparses musicaux. En découle un set naviguant entre les multiples influences du Californien, qui a en partie sculpté l’abstract hip-hop en piochant dans la rap, le jazz ou les musiques électroniques.
Ce fut ensuite au tour de Flying Lotus de rejoindre l’émission pour rendre hommage à son collaborateur et ami, décédé la semaine dernière. Il a également révélé un titre inédit intitulé « Black Heaven », qu’il explique avoir enregistré avec Ras G lors de leur dernière rencontre. Sur un fond ambient, FlyLo raconte :
« La dernière fois que j’ai vu G, c’était vraiment spécial pour moi. Il me semblait vraiment urgent d’aller le voir. Et en partie parce que j’avais cette idée qui trotte dans ma tête depuis quelques années. J’ai eu l’idée d’un film, et je voulais vraiment que Ras G soit consulté à ce sujet, en raison de certains des thèmes qui y sont abordés. Alors, je suis allé le voir et lui ai raconté un tas de choses. Il a commencé à me donner plein d’idées, et nous avons pas mal discuté. C’était vraiment, vraiment cool. Il m’a même donné une idée de titre pour le film : Black Heaven. Je me suis dit que c’était un super titre. J’aimerais pouvoir vous dire de quoi parle le film. Vous savez, je suis plus inspiré que jamais pour l’écrire, le finir et le faire exister. »
Aussi, ce même soir à Spacebase (le home studio de Ras G, ndlr), nous avons commencé à jouer de la musique. J’ai sorti mon petit clavier de mon sac à dos et je me suis mis à jouer quelques trucs. Et il disait : « On n’a même pas besoin d’enregistrer de batterie. Joue juste ce truc. On dirait des scènes de film. » J’ai continué à jouer, puis il a commencé à enregistrer. Le lendemain, il m’a renvoyé quelque chose qui s’intitulait « Black Heaven » »
Après cet interlude, la musique reprend le dessus, portée par de doux accords jazz. Une belle manière de dire que l’oeuvre persiste à travers la mort.