Chronique : Jack de Marseille – Inner Visions
Pour être honnête, personne n’était bouillant à l’idée de chroniquer ce nouvel album de Jack de Marseille. Non que l’artiste ne soit pas estimable, bien au contraire, il laisse des souvenirs impérissables de sets dans des raves du sud de la France au milieu des années 90, mais la tournure de sa carrière était devenue inquiétante : un premier opus, Free My Music (2002), un peu racoleur, et un double mix, 2Jack4U (2004), guère plus emballant. Mais sur Inner Visions, Jack semble avoir produit avec ses tripes la musique qu’il aime vraiment, sans se soucier d’un quelconque potentiel commercial. Exit la tech-house indigne de lui et à l’origine du désamour, pas de minimale ou d’électro-house déjà trop entendue non plus.
Jack nous régale avec des pièces deep techno mélodiques et inspirées comme “So Lovely” et le plus downtempo “Voie céleste”. Réussi aussi l’hommage à Detroit sur “Energizer” et à la new wave sur “Personnal Feelings” en compagnie des mythiques cold-waveux synthétiques de Trisomie 21. Merci monsieur Jack pour ce beau moment d’utopie techno. (Nicolas Bresson)
Inner Visions (Wicked Music/Module)