Chronique : Miss Kittin & The Hacker – Two
Certains l’ont oublié, mais un renouveau de l’électro frenchy avait déjà ébloui l’étranger. C’était en 2001, quand les Grenoblois Caroline Hervé et Michel Amato accouchaient d’un First Album de new wave EBM chantée, à l’autodérision et aux références d’une fraîcheur inouïe (l’inusable “Frank Sinatra”), imposant l’électroclash comme la musique du moment. Mais voilà, c’était il y a presque dix ans. En 2007, un maxi (“Hometown”) venait rappeler le duo à notre bon souvenir, mais sous une lumière nouvelle, plus techno et planante, moins dark. C’est cette voie que Two, deuxième album en couple, tout sauf passéiste, choisit d’explorer.
Fini les ambiances batcave, les boîtes à rythmes cheap et le parlé-chanté. Caro et Michel ont mis de la profondeur spatiale dans leur tek (“The Womb”), du disco cosmique quasi italo (“Party In My Head”), de la pop dans leur house (“1000 Dreams”) et des raves dans leur électro rêvée (“PPPO”). Cette melting techno-pop file parfois le tournis, mais force le respect par sa démarche devenue rare : ne pas se répéter, réinventer. (Violaine Schütz)
Two (Nobody’s Bizzness/Module)