Chronique : Alva Noto – Xerrox Vol. 2
“Xerrox Phaser Acat 1”, l’ouverture de l’album : douze minutes, ambient noise, doux mélange de crépitements désordonnés et d’ondulations aquatiques. Méditation où les drones et les nappes grésillantes tentent une correspondance puisant sa matière première dans la vie quotidienne. Du jingle publicitaire à l’annonce dans le hall de l’aéroport, des sonneries de téléphone aux repères brumeux du petit matin, la série Xerrox se fonde sur l’idée d’une “copie” non reconnaissable. “Xerrox Meta Phaser” évite l’écueil des concepts décoratifs pour préférer les contrées de Merzbow ou Pita. On écoute après l’orage. Les derniers filets d’eau s’effilochent vers le caniveau.
Le corps boueux, on lève la tête et on redécouvre le ciel de “Sora” avant de commencer une balade solitaire entre terrain vague et bocages mystérieux. Au milieu de nulle part. C’est le survol en travelling d’une étendue abreuvée de couleurs d’automne, filant vers les campagnes de Machinefabriek, de Tim Hecker ou encore Deaf Center. (Laurent Guérel)
Xerrox Vol. 2 (Raster-Noton/Module)