Chronique : CirKus – Medicine
Deuxième album pour CirKus, projet qui s’articule autour de Burt Ford (alias Cameron McVey, une voix reconnaissable entre toutes et financeur des premiers Portishead, Massive Attack et Tricky) et de Karmil (Matt Kent), un petit génie des studios, chétif et recueilli par le premier. Si le premier album était composé à l’arrache, celui-ci a été beaucoup plus pensé par le groupe. Oui, groupe, puisque dès le début de l’aventure se sont greffées au projet les voix de la jeune Lolita Moon et de la femme de Ford, la pionnière hip-house Neneh Cherry.
Enregistré en Suède, Medicine est un ovni pop ombragé où les voix s’entrelacent sans cesse, où les basses sont rondes et profondes, le charme un peu suranné mais la production tout à fait contemporaine (le planant et excellent “Hardly Breathing”). Un ovni assez sombre, qui recèle bien des trésors, les très enivrants et limite prog rock “Drug Of Choice” ou “Beats Triple 1”, ou bien “Every Day Life” qui clôt l’album sur une note carrément dancefloor. Ils ont passé la vitesse supérieure et ça s’entend à chaque instant. (Nicolas Nieto)
Medicine (Tent Music/Wagram)