Ca sort aujourd’hui : vendredi 26 avril
C’est vendredi, c’est jour de sortie ! Vu qu’il est parfois difficile de s’y retrouver avec tous les disques qui sortent chaque semaine, Tsugi a décidé de vous faciliter la tâche en vous faisant une petite sélection de galettes – LPs et EPs confondus – qui viennent de paraître et qui nous font vraiment envie : voici donc de quoi accompagner votre week‐end avec la musique minimaliste de ODEI, les harmonies classiques de Vanessa Garner, l’électro maîtrisée de Sid le Rock, la pop forestière de Biche, la pop hybride d’Ekiti Sound ou encore le rock psyché de Paalma.
Odei – Andde [Moï Moï Records]
Capturer une musique spontanée et instantanée. Telle était l’ambition d’Odei au moment de l’enregistrement de son nouveau disque Andde. Pour ce faire, deux des membres du groupe se sont lancés dans un jam instrumental, quand un troisième s’est chargé de réinterpréter leur séquences sur un logiciel avec quelques secondes de latence. Ce léger décalage temporel est le point de départ de leur création : neuf compositions mentales en forme d’expérimentations. Les ambiances musicales naviguent entre musique minimaliste, ambient, élans futuristes et errances progressives. La preuve qu’après sept ans de carrière, le trio basque réussit toujours à être pertinent sur le plan créatif.
Vanessa Wagner – Inland [InFiné]
Deux mains et un piano. C’est tout ce dont a besoin Vanessa Wagner pour nous transporter dans l’au-delà. Avec Inland, la pianiste ré-interprète différentes compositions contemporaines. Parmi elles, « Ornament 3 » de Bryce Dessner, écrite pour la harpe, ou « Für Fritz », une composition de l’américain Moondog datant de 1977. L’album poursuit l’exploration de l’univers minimaliste que la Française a construit au fil des années, comme avec Statea, sorti en 2016. Inland incarne quant à lui le versant intimiste de son prédécesseur. A écouter seul de préférence, sauf si la mélancolie vous fait peur.
Sid le Rock – Scenic Route [hafendisco]
Cinquième album studio pour Sid le Rock. Avec « Scenic Route », le Canadien décide de nous embarquer pour un voyage de 60 minutes très exactement. Le producteur aime la précision. Et ça se ressent. La palette très large, de l’électro minimaliste avec « Morgenfrisk » à des morceaux plus indé comme « First Kiss ». Sid le Rock aime jouer avec les sons organiques ainsi qu’avec les voix : « Speak Sweetly » en est la preuve. Un album de la maturité pour un producteur touche-à-tout.
Biche – La Nuit des Perséides [Banquise Records]
« Un paresseux doit travailler beaucoup pour, à ses instants libres, jouir de sa paresse » disait Boris Vian. Une citation qui pourrait définir à elle seule l’essence Biche. Des sonorités traînantes, une guitare très psyché et des voix qui viennent de loin. Très loin. Voilà un peu ce qu’a fondé Alexis Fugain avec ce groupe champêtre en 2012. La Nuit des Perséides ne trahit pas cet héritage, quelque part entre La Femme et Tame Impala. On se sait pas pour vous, mais on se voit déjà écouter l’album allonger sur l’herbe, à l’ombre d’un peuplier et les yeux fermés. Gare à ne pas manquer la pluie d’étoiles filantes.
Biche sera en concert à la Boule Noire le 14 mai prochain. Retrouvez plus d’informations sur la page Facebook de l’évènement.
Ekiti Sound – Abeg No Vex [Crammed Discs]
Comment connecter la musique électronique anglaise des années 90 et l’héritage musicale nigérian ? Leke – ou Ekiti Sound – livre sa réponse sur son premier album Abeg No Vex. Plus que de jongler avec les styles, le chanteur et producteur passe du rap au chant, croisant le yoruba le pidgin et l’anglais au fil des quinze pistes. Au programme : diversité rythmique, rap futuriste (« Testify »), flow Kanye Westien (« Rap Kings »), riffs de funk (« Oba Oluwa ») et ballades oldschool (« Maybe There’s A Rainbow »).
Paalma – Paalma Welcomes You [Les Paalmiers / Kidding Aside]
Premier EP pour Paalma. Dessus, les Français s’aventurent en territoire psychédélique avec une introduction victorieuse, dont les textures rappelleront l’album Lonerism de Tame Impala. Suivent d’autres titres plus pop, comme « Las Paalmas » et « Bleu », situés quelque part entre la légèreté de Holy Oysters et les rêveries de Biche. Prometteur donc, même si l’on ne peut s’empêcher de penser que le groupe est à son meilleur lors de séquences purement instrumentales, où les guitares se délient les synthés se libèrent.