Ça sort aujourd’hui : vendredi 15 mars
C’est vendredi, c’est jour de sortie ! Vu qu’il est parfois difficile de s’y retrouver avec tous les disques qui sortent chaque semaine, Tsugi a décidé de vous faciliter la tâche en vous faisant une petite sélection de galettes – LPs et EPs confondus – qui viennent de paraître et qui nous font vraiment envie : c’est le “ça sort aujourd’hui”. Voici donc de quoi accompagner votre weekend avec l’IDM de Lakker, les synthétiseurs oniriques de Aãrp, la house déchaînée de Jordan, le croisement electro-rap-folk de Newton Colours, la pop électronique de Buvette et les délires post-disco de Franz Matthews & Local Suicide.
Lakker – Época [R&S Records]
Les habitués de R&S Records ne seront certaines pas surpris par cette nouvelle sortie du duo irlandais Lakker. Fondé en 1984, le label s’est depuis construit une identité forte, centrée autour de l’expérimentation, avec des sorties signées Aphex Twin, µ-Ziq ou encore Joey Beltram. Rien d’étonnant donc à ce que l’on retrouve dans ce disque une IDM audacieuse, mêlant ici et là des instruments acoustiques, des éléments d’ambient et des enregistrements de nature. Le tout enrichi de synthétiseurs distordus, kicks puissants et basses transcendantes. Un retour remarquable, alors que la paire n’avait rien sorti depuis Struggle And Emerge en 2016, les artistes préférant se centrer sur leurs parcours solos.
Aãrp – Novae Gemmae [InFiné]
On vous présente la famille « Gemma ». Cinq titres différents mais portant le même nom, qui apparaissent sur le nouveau disque de Aãrp, sortis aujourd’hui via InFiné. Anciennement connu sous l’alias The Wanderer, le musicien avait déjà signé une sortie sur le label français en 2016. Avec son nouveau nom, il propose aujourd’hui une electronica onirique, pleine de synthétiseurs intenses. Plutôt courte, cette sortie de 19 minutes réussit tout de même à nous transporter du début à la fin.
Jordan – BLTRS015 [Belters]
Décidément, l’Irlande est à l’honneur dans ce Ça sort aujourd’hui. Après Lakker, on part désormais au nord – à Belfast – retrouver Jordan qui nous offre un nouvel EP sur Belters, sous-label de Huntleys & Palmers. Mais pas d’IDM cette fois-ci : le producteur propose plutôt une house détonnante aux touches lo-fi. Dès le titre introductif, un sample vocal énergique nous ordonne de « faire monter la chaleur« . L’ensemble de ces quatre titres permet sans aucun doute d’atteindre cet objectif.
Newton Colours – Into Blue Interludes [Tentacule Records – Miaou Records – Echo Orange]
Avec sa voix rauque et déchirée, Will Dee aurait pu être un chanteur de métal. L’Ecossais a cependant préféré se lancer dans le folk, puis s’allier avec le beatmaker français FORM. Ensemble, les deux artistes composent le binôme Newton Colours et livrent aujourd’hui l’album Into Blues Interludes. Piochant dans les univers de chacun, le disque navigue entre hip-hop, électronique et est augmenté de quelques notes occasionnelles de guitares comme sur « Smoke ». Le résultat : un kaléidoscope musical qui résonne pourtant comme un tout cohérent.
Buvette — Life [Pan European Recording]
Un nouvel EP pour Buvette. Après avoir présenté le clip poétique de « In Real Life », l’artiste signé sur Pan European Recording dévoile trois autres titres réalisés avec Apollo Noir. À l’écoute, le disque oscille entre des atmosphères pop et électroniques. Il mélange parfois même les deux comme sur les chansons éthérées « Deep Morpheus » et « In Real Life ». Côté instrumentaux, « Bahia de Concepción » est un pur morceau d’ambient, tandis que « The Maze » hausse le ton avec ses arpeggio fougueux. Un maxi pensé comme une « introduction » au futur album à venir.
Franz Matthews & Local Suicide — Meditation / Tutan Jamon [Eskimo Recordings]
Des morceaux électroniques enivrants, riches en textures sonores. Sur son nouveau maxi, le duo berlinois Local Suicide joint ses forces au DJ franco-allemand Franz Matthews. Il en ressort deux titres, déclinés en différentes versions. Le morceau « Meditation », à tendance disco, est fait de basses rebondissantes et d’arpeggio sautillants. « Tutan Jamon » s’ancre davantage dans la techno en proposant une atmosphère hypnotique portée par des accords orientalisants. D’ailleurs, une version 1001 nights instrumental destinée à renforcer cet aspect arabique est également présente au tracklisting :