Glastonbury interdit les bouteilles en plastique : une étape de plus vers des festivals écolos ?
Des milliers de personnes mobilisées, des déplacements d’artistes polluants, des déchets … De prime abord, l’impact environnemental d’un festival de musique peut difficilement sembler positif. Mais malgré tout, la tendance depuis plusieurs années est au développement d’événements plus écologiques. En ce sens, le poids-lourd des festivals d’été Glastonbury prend cette année une initiative nouvelle. Les 135 000 participants n’auront ainsi pas accès à des bouteilles d’eau en plastique à usage unique, lors de l’édition prévue du 26 au 30 juin dans le sud-ouest anglais.
C’est en effet ce que l’organisation a annoncé dans un communiqué publié le 27 février. Pour expliquer cette interdiction, celle-ci s’est appuyée sur les chiffres de Greenpeace – association partenaire du festival -, qui rapporte que jusque 12,7 millions de tonnes de plastique terminent en mer chaque année. Elle incite donc les participants à utiliser les robinets d’eau installés à travers le festival afin de remplir des bouteilles personnelles réutilisables.
Cette démarche, nouvelle pour Glastonbury, a lieu alors que les problématiques environnementales prennent du poids dans le domaine des festivals. Un rapport publié par Powerful Thinking – think-tank britannique spécialisé en la matière – a pointé du doigt plusieurs de ces soucis. Se concentrant exclusivement sur les festivals au Royaume-Uni, l’organisation a relevé des émissions annuelles de près de 20 000 tonnes de CO2, et plus de 23 000 tonnes de déchets générées tout les ans.
Mais certains signaux positifs sont envoyés par les événements musicaux. Toujours outre-manche, le festival Shambala s’est déjà engagé dans le sens d’une réduction de l’usage du plastique, avec la vente de verres réutilisables. En France, les écocups (gobelets à usages multiples) sont d’ailleurs devenus légion en festival. Engagé sur ces questions, We Love Green détaille sur son site l’ensemble de ses démarches écologiques, passant notamment par l’utilisation d’énergies renouvelables. Mais une problématique demeure. Source de 80% des émissions de CO2, le transport de festivaliers, artistes et matériel risque bien d’être la prochaine question à traiter pour des fêtes plus « vertes ».