Chronique : Ed Rec Vol. X – Ed Rec Vol. X
Qui aurait parié qu’en dix ans Pedro Winter mène sa petite boutique Ed Banger au rang de phénomène générationnel, jusqu’à envahir la Grande Halle de la Villette et y convier 8000 personnes à sa boum anniversaire? Personne, même pas lui. Après ces agapes festives, place à la deuxième partie des célébrations, la figure imposée compilation des 10 ans. À la fois bilan d’une décennie et marque pour l’avenir, Ed Rec Vol. X voit toute l’écurie maison se fendre d’un inédit, à l’exception de Justice (avec un autoremix de « Brianvision »). Entre l’intro foutraque de Mr. Oizo, « IntroX », et le final dantesque signé Sebastian (« Moi (démo version) », Krazy Baldhead, Breakbot, Busy P, DSL, Boston Bun, Mickey Moonlight, Cassius ou encore Feadz y vont tous de leur écot, dans une lente montée en puissance qui confère paradoxalement une légèreté à la compilation, un esprit très positif. Gageons que la présence du jeune et flamboyant Boston Bun n’y est pas étrangère. Ed Rec Vol. X, ou la clôture d’un premier chapitre qui prouve, s’il en était encore besoin, qu’Ed Banger a arraché depuis longtemps l’étiquette « french touch 2.0 » qu’on lui avait un peu vite collée dans le dos et qu’il est devenu un label (presque) comme les autres. Presque, car tout le monde n’est pas à ce niveau.
Ed Rec Vol. X (Ed Banger/Because/Warner)