Chronique : OK Bonnie – On
Il y a deux ans, Justine “Bonnie” Bonneville chantait majoritairement en français sur une bande-son évoquant assez un groupe noisy qui aurait gobé un taz. Changement de cap aujourd’hui pour cette expansive chanteuse aux qualités certaines puisque ce premier album est entièrement vocalisé en anglais. Et l’on ne perd rien au change. Au contraire, on trouvera l’ambitieux univers musical techno-pop concocté par Benjamin Rippert aux machines (oui, c’est bien lui le “B” du projet LBS de Laurent Garnier) plus en cohérence avec cette nouvelle orientation. D’un premier abord assez aride – les mélodies sont souvent simplement esquissées, la production confuse par instants – ON mérite pourtant qu’on laisse ses charmes agir. Ne serait-ce que pour “Everything OK” dont le minimalisme épouse parfaitement la “sexytude” de la voix de Bonnie. On aime bien aussi le plus expérimental “Y.N.S.L.” son charme quasi enfantin, ou “Michel”, rencontre vicieuse entre un riff blues-rock et de grosses basses dubstep. La catégorie “inclassable” vient de trouver un bon prétendant au trône. (Jacques Drujon)
ON (Greenwell Prod/Musicast)