Chronique : Yan Wagner – Forty Eight Hours
Avec un tel nom, Yan Wagner ne pouvait qu’avoir une certaine facilité pour la musique. Enfant caché de Ian Curtis et Jacno, le Parisien joue aussi bien de sa voix blanche d’outre-tombe qu’avec les mélodies pop. Ajoutez à cela le talent d’Arnaud Rebotini, qui produit l’album, pour les beats technoïdes et vous obtenez Forty Eight Hours. Soit un album sombrement dansant et clairement chanté. Yan Wagner ne se cache pas derrière ses machines, il en joue comme des instruments et évite la post-production. Il s’en détache facilement en live, et met sa voix en avant sur l’album. D’où une espèce d’urgence froide. On pourrait croire que l’album sort tout droit des (bonnes) 80’s si le kick n’affolait pas autant nos jambes (“Forty Eight Hours”, “Follower”). Mais la balance penche parfois du côté de la pop synthétique, notamment sur “The Only One” où la douceur d’un Daho, alliée à un Wagner caverneux, donne naissance à une petite merveille. Et puis, parfois, le spectre des mauvaises 80’s, Depeche Mode en tête, vient planer (“On Her Knees”, “Elementary School”). On s’en accommode tant l’album jouit d’une vraie profondeur. (Quentin Monville)
Forty Eight Hours (Pschent/Wagram)