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21 août 2012

Chronique : Clinic – Free Reign

par rédaction Tsugi

Clinic avait tout pour cartonner : il a devancé tout le monde (1997) dans la réinterprétation post-punk, a été signé sur Domino, label star des années 00, bien avant les nettement plus lucratifs Franz Ferdinand, Arctic Monkeys ou Kills, mais le groupe de Liverpool est inexplicablement passé entre les gouttes de la notoriété. La faute sans doute au côté insaisissable de la bande, qui se planque façon Residents derrière des masques, et à sa fâcheuse tendance à ne jamais repasser les plats, préférant varier les registres à chaque sortie. Ce nouvel album (le septième) est, comme à chaque fois, plus que recommandable, qui voit Ade Blackburn et ses comparses s’arrêter au rayon “expérimentation/machines”. Clinic s’est autoproduit mais, pour ne pas se louper, a embringué Daniel Lopatin (Oneohtrix Point Never) pour mixer le tout. Pas si loin de la scène psyché-lysergique américaine école Warlocks, Free Reign soigne ses atmosphères en osant tous les grands écarts : saxophone et carillons côtoient électronique noise et synthés hébétés, des radiations cosmiques se mêlent à des mélodies jazzy, des enfants crient dans la cour de l’école quand King Kong vient faire la nique à Sun Ra. On croise vraiment du beau monde dans ce Clinic. Et si c’était le groupe le plus sous-estimé d’Angleterre ? (Matthieu Recarte)

Free Reign (Domino/Pias)

 

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