Chronique : Flying Lotus – Until The Quiet Comes
Jusqu’à présent, Flying Lotus, c’était un peu l’artiste qu’on ne pouvait pas ne pas apprécier – conscient que le mec était inventif et brillant – mais qu’on avait, finalement, un peu de mal à écouter sur la longueur, la faute à des albums trop denses, trop protéiformes, qui finissaient par ressembler à un ensemble ultracréatif mais un peu bordélique. Des travers que le producteur californien a totalement gommés sur son quatrième album. Plus cohérent, plus conceptuel, plus aéré, mais tout aussi créatif, Until The Quiet Comes est un petit bijou, la fusion parfaite entre le hip-hop hypnotique de Jay Dee et le jazz spatial de Pharoah Sanders transposée à l’ère du post-dubstep. FlyLo est passé dans une autre dimension, et à la lumière de ce disque, on a d’ailleurs le sentiment que les trois premiers ne constituaient qu’une mise en jambes, une façon de se faire la main avant de passer aux choses sérieuses, avant “le vrai album”, un peu comme l’avait fait Kanye West avant de sortir 808s & Heartbreak. (Gérôme Darmendrail)
Until The Quiet Comes (Warp/Differ-Ant)