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Seabed a pour ambition de devenir le disque ultime à écouter au fond de son lit.
20 août 2012

Chronique : Vondelpark – Seabed

par rédaction Tsugi

Lewis Rainsbury, le leader de ce trio anglais, avait annoncé la couleur dès le départ : selon lui, Seabed a pour ambition de devenir le disque ultime à écouter au fond de son lit. On vous laisse choisir ce que vous avez envie de faire avec ce genre de bande originale, mais personnellement, on pencherait plutôt pour du ­crapuleux. Kitsch, Vondelpark l’est un peu, mais avec une approche de la pop si sophistiquée qu’on se sent d’humeur indulgente. Ce disque sent le stupre feutré, les phéromones soul et les déhanchements langoureux en contre-jour, à en faire tourner la tête. Mais c’est bien le R&B, version love, qui prédomine sur l’équation. Le fantôme de James Blake souffle ses bons conseils là où il faut (“Always Forever”, subtilement autotuné, fait clairement écho au timbre du producteur qui squatte la couv’ de ce numéro), un peu trop même, si bien qu’on se réoriente naturellement vers les pistes qui s’en détachent suffisamment pour paraître honnêtes (les sublimes “California Analog Dream” et “Dracula”). À ceux qui reprocheront à Vondelpark son manque de punch, nous répondrons que cette vérité est aisément contrebalancée par un impressionnant sens des ambiances. Presque dangereux de sensualité. (Mathias Riquier)

Seabed (R&S/Modulor)

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