En direct de Caribou à l’Olympia
Quand on aime on ne compte pas, alors quand on adore, on ne se priverait certainement pas d’aller (re)voir notre cher Dan Snaith alias Caribou, quelques mois seulement après un passage mémorable à la dernière édition de Pitchfork Paris. Sauf que cette fois, le Canadien s’emparait de l’Olympia. De quoi nourrir des frissons toute la journée durant, des frissons décuplés lorsqu’on arrive devant la salle mythique où scintillent les lettres rouges formant le nom de Caribou.
Mais avant-cela on dressera quand même notre pouce pour le choix judicieux de la première partie, qui a vu l’Ecossais Koreless préparer la navette Caribou de brillante manière. Et il ne fallait pas être en retard pour embarquer dans cette navette, l’Olympia affichant complet depuis des lustres. Les premières notes de « Our Love » s’immiscent à pas de velours, et puis Dan Snaith nous emmène sur « Mars », ou plutôt sa planète Mars à lui, pour la première véritable envolée de la soirée. Et dont on ne redescendra finalement jamais, enrôlés entre les méandres circulaires des titres d’Our Love et les tribalités transcendantales de Swim, dont le « Jamelia » porté par la voix sublime de Luke Lalonde aurait bien pu nous faire chialer. Mais on a un peu de retenue.
Et puis finalement, après deux passages à quelques mois d’intervalle, que retient-on ? Dans un premier temps, on se dit qu’un Olympia rempli grâce à Caribou ne peut que faire du bien à la musique. Et puis on pense surtout que, si c’est plein, c’est parce que les lives de l’ami Dan Snaith ne sont pas très loin d’être imparables : il faut dire que le Canadien a plusieurs appuis de marque, des titres « valeurs sûres » comme la pierre angulaire (ou circulaire ?) de son dernier album, « Can’t Do Without You », beau et addictif comme un « Make Love » de Daft Punk ou une « Ritournelle » de Sébastien Tellier, collant parfaitement à la formule « faire pleurer en dansant », et donc logiquement réservée pour la fin, ou comme cet interminable « Sun », sublime comme un soleil qui ne se coucherait jamais.
Meilleur moment : « Jamelia ».
Pire moment : on aurait bien vu quelques titres rallongés… Mais c’est parce que quand on aime on ne compte pas, hein.
Et du coup pour celles et ceux qui n’auraient pas pu avoir de places, on vous remet le live complet de Pitchfork, parce que ça ressemblait un peu à ça… Sans les ballons et avec un tout petit peu moins de monde.