Comme tout le monde, on avait passé une semaine de merde et l’envie de décompresser un bon coup s’est faite ressentir. Avec une devise en tête, celle que nous avions lu quelques jours plus tôt lors d’un rassemblement spontané : « Not Afraid ». Continuer à vivre, à danser, à s’amuser et, pourquoi pas, à finir « claudiquant sur le dancefloor ». Pour cela, direction La Machine du Moulin Rouge, où la belle affiche du soir nous avait alléché : Dasha Rush, Shed et le Mamie’s Crew all night long. La soirée était organisée par des lyonnais, Encore, qui auraient sans doute aimé inaugurer leur première date parisienne sous de meilleures auspices.

Mais qu’importe : un millier de fêtards avaient, comme nous, bravé la grisaille hivernale et la morosité ambiante. A peine entrés et nous voilà au sous-sol devant les DJ’s de la Mamie’s, qui, avec leur sélection vinylistique « open mind » et groovy, un public déchaîné composé pour moitié de jolies jeunes femmes nous ont offert une parenthèse enchantée. Une bulle colorée et funky. On aimerait que la suite de l’année 2015 soit à cette image, et non à celle d’une salle de rédaction et d’une épicerie transformées en abattoir. On remonte. Dasha Rush joue techno, rave, ça monte à n’en plus finir. Et bam : « Age Of Love ». Shed assurément meilleur producteur que DJ et qu’on aurait préféré voir en live, se débrouillera quand même avec sa techno faussement sale et finalement irrésistible. On redescend voir les petits gars de La Mamie’s. Chic : « I Want Your Love ». Parfait. Souvent la fête agit comme un médicament. (Nicolas Bresson)

Encore La Mamie’s à la Machine par bressoni