Disclosure est-il en train de s’auto-détruire ?
Après l’excitation, les questions. Si le retour de Disclosure avait enchanté du beau monde en début de semaine, l’heure est aujourd’hui à la désillusion. Après « Moonlight » dévoilé lundi soir, le duo anglais s’est lancé dans une routine d’un titre par jour : « Where Angels Fear To Tread » mardi, « Love Can Be So Hard » hier soir puis « Funky Sensation » il y a quelques minutes. Mais… pourquoi ?
Le choral « Moonlight » et le groovy « Where Angels Fear To Tread » étaient tous deux inspirés de groupes a capella. Désormais, les frères Lawrence s’attaquent aux années 80. Le premier extrait, « Love Can Be So Hard » rend hommage « aux artistes pop de l’époque, comme Alexander O’Neal et Luther Vandross » a tweeté le groupe, avec ici une nouvelle version de « Say I’m Your Number One », le tube de Princess datant de 1985. Le deuxième, « Funky Sensation », puise directement dans le titre de Gwen McCrae sorti en 1981. « Inspiré par [leur] immense amour pour la musique disco », le plus rythmé des quatre morceaux apporte une touche house moderne bien appréciable.
Ici, le problème n’est pas la qualité de ces nouveaux tracks mais la stratégie de Disclosure. On sait que le groupe est retourné en studio en janvier et, depuis la sortie d’un premier single « Ultimatum » en mai, on imaginait un nouvel album d’ici les prochains mois. Pourtant, cette série de singles vient faire dérailler toute la théorie… Pourquoi sortir autant de morceaux à la suite en plein mois d’août ? Dans les médias, chaque sortie est un peu moins mentionnée : il est indéniable que le soufflé est vite retombé, en dépit des nombreux remerciements du duo sur les réseaux sociaux.
Il ne reste plus qu’à attendre demain pour, espérons-le, avoir le fin mot de l’histoire. Mais si c’est pour sortir un EP surprise avec ces quatre titres – comme il est souvent légion -, le groupe semble avoir mal compris la notion de « surprise ».
Les quatre morceaux sont disponibles sur Soundcloud :