On y était : Refraktion à La Machine
Après le succès de la première édition en avril dernier, le célèbre club/label Tresor investissait à nouveau La Machine du Moulin Rouge en ce vendredi 19 décembre. Pour ceux qui auraient atterri ici par hasard et ne connaîtraient pas le Tresor, sachez que s’il n’est plus aujourd’hui le club le plus côté de Berlin – on vous laisse deviner lequel lui a piqué la première place – il n’en demeure pas moins, sur le plan strictement historique, LE club techno de la capitale allemande. Ceux qui en ont connu la première version, dans la salle des coffres d’un grand magasin abandonné près de Potsdamer Platz, vous en parleront sûrement en versant une petite larme.
La soirée de vendredi alignait ainsi un line-up impeccable, entre vieilles gloires, étoiles montantes du label et connexions musicales parisiennes. Alors que les premiers fêtards avaient été mis en condition par Zadig, nous arrivions pour le live de DJ Pete et Vainqueur, aka Scion, qui perpétuent la tradition dub-techno initiée par Maurizio et Basic Channel. Impeccable et intemporelle, leur prestation fait partie de celles à même de réconcilier toutes les générations de techno-addicts. C’est à se demander si leur musique prendra un jour un coup de vieux. Bluffant.
L’argentin Jonas Kopp, dont le premier album vient tout juste de sortir sur Tresor, prit ensuite les platines pour un set de techno pure et dure, percussive et mentale, quoique un peu trop linéaire pour nous satisfaire complètement. Le set de Peter Van Hoesen qui concluait cette nuit, nourri d’une techno un poil plus expérimentale et aventureuse, nous réconciliait alors avec le dancefloor, que nous n’avons plus quitté jusqu’au petit matin. La magie de la transe électronique et ses distorsions temporelles…
Nicolas Bresson
REFRAKTION & LA MACHINE présentent TRESOR BERLIN par bressoni