Guitares saturées, testostérone et riffs gras au festival La Route du Rock
Comment ça « y’a plus de rock dans les festoch’ français« ? Bon, c’est vrai qu’en 2018, les festivals grand public ont peu à peu délaissé le genre, au profit d’artistes hip-hop et électro. Pourtant, certains irréductibles résistent encore et toujours à l’envahisseur : les Eurockéennes et surtout le Hellfest terminés, le prochain gros festival à la programmation rock aura lieu à Saint-Malo pour suivre la Route du Rock. Une programmation intelligente, solide et bourrée de testostérone.
Bientôt trente ans pour La Route du Rock qui, forte de son expérience, offre une fois encore une prog’ lourde qui fait la part belle aux riffs gras et aux guitares saturées. Du garage d’abord, avec les quatre larrons du Villejuif Underground (signés chez Born Bad), le duo The Limiñanas, sans oublier le mythique Brian Jonestown Massacre et ses envolées psyché à base d’orgue et de tambourin. Mais aussi le punk de Protomartyr et des Londoniens de Shame, le revival rock-psyché avec The Black Angels, leurs claviers vintage et leurs basses lancinantes, la douce folk californienne d’Ariel Pink et King Tuff, Nils Frahm et ses compositions minimalistes teintées d’électronique ou encore le gentleman country Josh T. Pearson… En s’arrêtant un instant sur la poésie écorchée, couchée sur le rock brut de Ms. Patti Smith.
Il faudra un peu de pop pour lier tout cela : les mélodies sucrées de Superorganism, la soul futuriste -entre funk et électronique- et chaloupée de Jungle, mais aussi Etienne Daho, Chevalrex, Charlotte Gainsbourg qui devrait dérouler son excellent dernier album et Phoenix, le plus américain des groupes français. Puis les femmes prendront possession de La Route du Rock pour finir chaque soirée sur des rythmes électroniques dansants et burnés avec The Black Madonna, Veronica Vasicka et Ellen Allien.
Embarquez pour La Route du Rock du 16 au 19 août. Pour prouver et vérifier sur place que non, le rock n’est pas encore mort dans les festivals français.